Malgré la grande opération d’envergure de relogement effectuée en 2015, par laquelle plus de 1.200 familles ont été relogées dans diverses nouvelles cités et leurs anciennes habitations menaçant ruines ont été complètement rasées, le phénomène de la construction illicite ne cesse de prendre de l’ampleur, devant le laxisme et le mutisme des autorités locales.
En effet, en sus de la vétusté de la majorité des constructions bâties durantl’ère coloniale, des nouveaux «ghettos» érigés, après avoir détruit tout un massif boisé, à l’image des bidonvilles de Hai Gourine (06 km du chef- lieu de la commune), de haï «Mozambique», en pleine forêt de la cité Zabana, surplombant la ville et du littoral de Cap Carbon, situé à 09 km de la ville, tel que le bidonville de Bouteffaha, d’autres sites illicites viennent de fleurir sur les rivages de la plage de Fontaine des Gazelles et de Portite pour «renforcer» le capharnaüm en matière de construction illégale déjà existant. Effectivement, tous les citoyens étaient ravis, le temps, de voir les autorités locales prendre des décisions radicales pour nettoyer la ville du commerce illicite et de ses tentacules qui devenaient à fur et à mesure, comme une laide verrue sur le visage.
En rendant par ces mesures draconiennes les espaces publics squattés depuis fort longtemps, aux citoyens, ces derniers étaient satisfaits de ce «nettoyage», en espérant que de telles mesures allaient être prises à l’encontre des constructions illicites qui poussent comme des champignons sur les hauteurs surplombant la ville, sur les forêts, sur la frange maritime, ou les espaces vitaux de la commune. Aussi, devant le silence annoncé des pouvoirs publics, la population interpelle ces derniers à réagir vigoureusement, pour mettre fin à la «ruralisation» sans limites d’une ville appelée, de par ses atouts naturels, à être ville touristique.
Par ailleurs, estiment-on, toute la population de ces bourgs illicites réunis, vivant dans des conditions d’hygiène déplorable, dépourvus de réseau d’assainissement et d’insalubrité publique, augmente le chiffre effarent du chômage, dont la Capitale des Industries se prévaut de la part du lion au niveau national, tout en incitant à la propagation du fléau de la drogue et de la délinquance.
Il est temps, constate la population de passer à l’action, pour rendre le lustre terni à la capitale du tourisme (jadis) et des industries pétrochimiques.
Le tissu urbain de la Capitale du Pétrole s’effiloche à vue d’œil
Arzew