Elle est balnéaire par ses jolies plages qui s’étendent sur 80 km, sans discontinuer, depuis les baies de Madagh à l’est jusqu’à Malousse à l’ouest, Aïn Témouchent, autrefois Sufat, alterne, majestueusement plages de sable fin, criques de galets polis et calanques, dont on ne découvre tous les secrets que par barques.
Tout le long de cette impressionnante côte s’incruste parfaitement avec art et fantaisie, un chapelet d’édens, affleurant la Méditerranée et abritant de superbes et denses forêts, un manteau vert et oxygénant.
Ayant connu plusieurs plans de développement depuis l’avènement du séisme du 22 décembre 1999, soit quelqueS mois du lancement du premier mandat du président de la république, son excellence Abdelaziz Bouteflika, Aïn Témouchent s’est métamorphosée de fond en comble grâce à l’emprunte moderne et caractéristique de l’urbanisme et la fonctionnalité diversifiée de ses accès.
Le dédoublement, des routes nationales (RN2) et (RN35), situe Aïn Témouchent à une heure de route des aéroports Ahmed Ben Bella (Oran) et Messali El Hadj (Tlemcen), d’un côté et des ports d’Oran et de Ghazaouet, d’un autre.

Une destination touristiques par excellence

Tous ces atouts rassemblés lui offrent les meilleures opportunités d’investissement dans des créneaux porteurs et créateurs de richesse, encore ou partiellement vierges dans le domaine du tourisme balnéaire et thermal.
Aussi l’élaboration de l’étude d’aménagement de la zone d’expansion touristique de Bouzedjar (ZET), par l’ANDT a apporté des réponses aux sollicitations et préoccupations des investisseurs et promoteurs et témoigne aussi de la volonté des pouvoirs publics à vouloir ériger Aïn Témouchent en pôle touristique d’excellence attractif et une véritable destination d’un nombre important d’activités annexes, venant en amont et en aval et pouvant constituer des appoints non des moindres dans la création de la valeur ajoutée par l’implication des petits métiers de l’environnement immédiat du tourisme et de l’artisanat.
A l’échelle nationale, le Schéma Directeur d’Aménagement Touristique de Wilaya (SDATW) représente la déclinaison du Schéma Directeur d’Aménagement Touristique National horizon 2030 et adopté par le gouvernement en 2008. Le SDATW constitue la feuille de route pour la mise en tourisme de la wilaya à court, moyen et long termes. Sur les 48 SDATW qui ont été lancés, dont 22 SDATW finalisés et 26 sont en cours d’élaboration.
A Aïn Témouchent «l’étude des plans d’aménagement touristique (PAT) de 07 zones d’expansion et sites touristiques (ZEST) a été confiée à l’Agence Nationale de Développement Touristique (ANDT), conformément au décret exécutif N°07-86 du 11 mars 2007 fixant les modalités d’établissement du plan d’aménagement touristique des zones d’expansion et sites touristiques. Il s’agit des ZEST de Rachgoun, S’Biat, Hammam Bou-Hadjar, Terga, Chat El-Hillal, Sidi Djelloul et Sassel.» Sauf que lors de la session extraordinaire de l’APW qui s’est déroulée en février dernier et qui a été consacrée exclusivement à ce dossier : «les élus ont rejeté les PAT des ZEST de Hammam Bou Hadjar et de Chatt El-Hilal (ex-Oued El Hallouf).»
Pour ce qui est de Chatt El-Hilal, les motifs avancés sont la proximité de la ZEST au projet Medgaz et à la station de dessalement, ainsi que le douar Régina, réduisant la superficie première de la ZEST de 250 ha à 22 ha.»
Ceci a, bien entendu, dissuadé les élus, préférant surseoir à l’approbation du PAT.
D’ailleurs, cite notre source d’information : «l’étude de l’ANDT a évoqué les risques majeurs de nature industrielle que représente la ZEST, en raison de l’existence des deux installations à proximité des limites sud-est de la ZEST.»
Pour ce qui de la ZEST de Hammam Bou Hadjar d’une superficie de 72 ha, les élus ont exprimé «leurs craintes en raison de la nature volcanique de la zone et ses conséquences sur la nappe d’eau chaude.»
Pour les PAT des 05 ZEST qui ont été approuvés par l’APW et qui s’ajouteront aux 15 autres qui ont déjà eu l’aval du gouvernement sur les 205 ZEST recensés au niveau national, ce sera 8732 lits qui viendront renforcer le secteur du tourisme au niveau de la wilaya de Aïn Témouchent à travers les 56 lots désignés par les PAT, comme l’avait révélé Nedri Noureddine, le Directeur Général de l’ANDT, en marge de la session extraordinaire de l’APW.
Par ailleurs, cite les mêmes sources d’information «les projets d’investissement touristique (résidences touristiques, hôtels, campings, villages touristiques et autres gares routières, parkings, etc…) qui seront injectés à travers les 05 ZEST, sur une superficie aménageable globale fixée à 213,44 ha, généreront théoriquement quelque 4.902 emplois directs et 741 emplois indirects.»

Des ZEST pour améliorer la capacité d’accueil

Ce qui est important à retenir, des différentes déclarations et propositions faites, il est certain que la ZEST de Bouzedjar, qui connait une maturation plus avancée que les autres «sera dotée d’une gare routière, d’un village de vacances, d’une forêt récréative, d’un théâtre de plein air et d’un centre d’animation et de loisirs ; elle se taille la part du lion avec 2.455 emplois directs et 3.790 emplois indirects pour une capacité de 4.440 lits prévus par le PAT.»
Quant aux ZEST de Hammam Bou Hadjar et de Chatt El-Hilal dont les PAT ont été rejetés, ces derniers prévoyaient la réalisation de 4.227 lits implantés respectivement sur 72 ha et 22 ha qui généreront 2.464 emplois directs et 3.669 emplois indirects. Ainsi «06 projets destinés à la ZEST de Bouzedjar ont déjà reçu l’aval du comité d’assistance, de localisation, de promotion de l’investissement et de régulation foncière (Calpiref) de Aïn Témouchent» qui a traité près de 200 projets.
«D’ailleurs, les travaux de réalisation d’un camping-pilote de 160 lits, premier projet d’investissement au niveau de cette zone, ont été déjà lancés.» Enfin, « les ZEST de Malousse, Ouardania et Sidi Yakoub, qui totalisent une superficie de plus de 500 ha, verront le jour une fois l’étude d’aménagement achevée, alors que les appels d’offres ont déjà été lancés.» comme l’avait indiqué Nedri Noureddine.