Présidant le Conseil de wilaya, la wali, d’Aïn Témouchent, Mme Ouinez Labiba, avant d’entamer les points prévus à l’ordre du jour se rapportant à la prochaine rentrée sociale qui pointe à l’horizon proche, avec en sus les dossiers liés aux secteurs de l’Education, l’Enseignement Supérieur et la Formation Professionnelle, a jugé utile de revenir sur la saison estivale, l’hygiène et la salubrité publiques qui font défaut au niveau de plusieurs communes et plages, tout en citant tout particulièrement les villes de Beni Saf, Aïn Témouchent et Hammam Bou Hadjar.
«La saleté est partout et se trouve à quelques dizaines de mètres du siège de la wilaya !»
Et d’ajouter : «la propreté des villes n’incombe pas à la wilaya, elle est du ressort exclusif des élus locaux qui doivent assumer leur responsabilité pour laquelle ils sont élus : tout en soulignant que le secteur des Travaux Publics n’est pas toujours disponible pour déployer les moyens qu’il dispose, pour nettoyer les villes, enlever les décombres et participer à l’enlèvement des déchets solides et autres, certes il a ses préoccupations qu’il doit prendre en charge.»
Les campagnes de volontariat ne doivent pas peser sur le budget des autres secteurs, dont les Travaux Publics et les élus doivent assumer ou laisser d’autres plus compétents d’en garantir et assurer pleinement. Au sujet du concours «de villes propres » initié par le président de la République, les communes ayant exprimé leurs vœux de vouloir participer sont Chentouf, Aïn Témouchent, El Amria, El Malah.
Interrogé à ce propos, le maire d’Aïn Témouchent paraissait non concerné, quand il a essayé de répondre à la question de la Cheffe de l’Exécutif, pour lui indiquer les espaces retenus par l’APC et devant faire l’objet de l’évaluation de la commission de wilaya.
Cependant, le directeur de l’Environnement a tenu à préciser que les chefs-lieux de wilaya sont candidats d’office, selon les textes régissant ce concours. «Et on ne doit pas parler uniquement du problème de l’hygiène,» disait le maire d’Aïn Témouchent à l’endroit de la wali qui lui répond sèchement : «Et bien, je le ferai chaque fois que je constate des insuffisances quand je fais les tournées d’inspection, tout en disant que le problème est chez vous, si vous ne voulez pas travailler, vous avez reçu des projets et en suffisance et malgré ça les choses bloquent !» Et d’ajouter : «qu’est-ce qui se passe ? Je sais tout et j’ai tout et la prochaine fois, je vais prendre les dispositions nécessaires qui s’imposent. Celui qui se met sur ma route je vais le massacrer et avant la fin de l’année beaucoup de têtes vont tomber.» Poursuivant ses menaces à l’endroit de personnes qu’elle n’a pas citées, Ouinez Labiba dira : «la stabilité de la wilaya c’est mon affaire et ceux qui veulent la déstabiliser je les décime quel que soit leur niveau décisionnel et exécutif !»
Que signifie donc tout ça ? S’insurgea-t-elle à l’égard des élus qui ne sont même pas foutus d’établir les listes des bénéficiaires de logements sociaux, une situation qui a laissé les gens attendre des années et des années.»
