Un total de 31 malades du choléra sur 45 atteintes confirmées depuis l’apparition de cette épidémie à la mi-août courant, se sont rétablis de leur maladie après avoir reçu les soins nécessaires au niveau de hôpital de Boufarik, a annoncé, dimanche, le spécialiste en épidémiologie au niveau de cet établissement, DR Amine Abdallah. Depuis l’apparition de l’épidémie à ce jour, l’hôpital de Boufarik a accueilli 129 malades présentant les symptômes du choléra et issus de quatre wilaya, soit 98 cas de Blida, 18 de Tipasa et 11 d’Alger, outre deux nouveaux cas reçus samedi, et issus de la ville de Khmiss Miliana (Ain Defla), a indiqué DR Abdalilah, en marge d’une visite du wali Mustapha Layadhi à cet établissement hospitalier. Les analyses effectuées par l’Institut Pasteur ont confirmé 45 cas de choléra parmi lesquels 31 ont quitté l’hôpital après guérison, a-t-il ajoute, précisant que le staff médical a traité tous les cas accueilli, présentant tous des vomissements et des diarrhées aigües, comme étant atteints de choléra, avant la confirmation de la maladie par les analyses médicales. “Une mesure qui a permis d’endiguer la maladie”, a-t-il relevé. Le praticien a assuré, en outre, que le malade atteint du choléra peut guérir dans un délai de trois jours au maximum, après avoir bénéficié du traitement adéquat, “mais la direction de l’hôpital ne l’autorise pas à sortir jusqu’à confirmation de l’absence totale de bactérie dans son corp”, une confirmation obtenue auprès de l’Institut Pasteur, après analyses, a souligné le spécialiste. Toutes les familles des personnes atteintes ont également été soumises à des analyses en vue de s’assurer de la non transmission de l’épidémie, a-t-il également relevé, tout en appelant ces dernières (familles) à davantage de compréhension en ne rendant pas visite à leurs malades jusqu’à leur guérison, dans un souci de préserver leur propre santé et d’endiguer la maladie.
46 cas confirmés parmi les 139 hospitalisés depuis le 7 août, deux décès à Blida
Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a indiqué samedi qu’à la date du 24 août 2018, 46 cas de choléra ont été confirmés parmi les 139 cas hospitalisés depuis le 7 août au moment où un deuxième décès a été confirmé à Blida tandis que l’eau de source de Sidi El Kebir (Tipaza) a été déclarée “interdite à la consommation”.
Le ministère de la Santé a ainsi précisé qu’à la date du 24 août 2018, 46 cas de choléra ont été confirmés parmi les 139 cas hospitalisés depuis le 7 août, relevant que 3 cas ont été enregistrés à Bouira, 25 cas à Blida, 12 cas à Tipaza, 5 cas à Alger, 1 cas à Médéa et 1 cas suspect à Ain Defla. Le ministère qui fait état de deux décès à Blida, a assuré que tous les malades “sont pris en charge” au niveau de l’Établissement hospitalier (EHS) El Kettar et l’Etablissement hospitalier public (EPH) de Boufarik. Il a ajouté également que 39 malades ont été mis sortants et que les cas restants hospitalisés, “évoluent favorablement”.
Dans le même sillage, l’eau de source de Sidi El Kebir (Tipaza) a été “condamnée et interdite à la consommation”, après avoir révélé la présence du vibrion cholérique, souligne samedi le ministère de la Santé, dans un communiqué, relevant que le contrôle bactériologique de l’eau de source Hamr El Ain (Sidi El KEBIR) de la wilaya de Tipaza a révélé la présence du vibrion cholérique. De son coté, le Directeur général de l’Algérienne des Eaux (ADE),Ismaïl Amirouche, a rassuré que l’eau du robinet, qui a soulevé les craintes de certains citoyens, redoutant une contamination de cette eau par un vibrion cholérique, est parfaitement potable est ne présente aucun risque pour la santé. “L’eau du robinet distribuée via les réseaux publics de l’ADE et de la SEAAL à travers tout le territoire national est contrôlée quotidiennement. Elle est parfaitement saine, potable et de bonne qualité”, a déclaré M. Amirouche, réfutant tout lien entre cette eau et l’épidémie du choléra. Le Directeur général de l’Institut Pasteur, Zoubir Harrath, avait affirmé pour sa part que les analyses bactériologiques effectuées par l’Institut sur des échantillons prélevés sur des personnes atteintes, ont confirmé que l’épidémie du choléra s’est propagée à cause du “non-respect des règles d’hygiène” en matière de consommation de certains aliments, excluant, cependant, une contamination liée à la consommation d’eau.