Entendre des responsables, des secteurs de la pêche, aquaculture et ressources halieutiques et de l’agriculture et du développement rural, évoquer de nombreuses opportunités pour le développement de la pisciculture et la conchyliculture cela est considéré comme un tournant décisif dans les approches préconisées par ces secteurs qui dépendent du même ministère par enchantement.
Certainement mettre sous la même autorité nationale les deux secteurs est une bonne chose qui a anticipé la prise de décision dans de nombreuses activités complémentaires et associatives, non pas uniquement à l’échelle locale mais aussi au niveau des départements ministériels à charge de programmes à développer en étroite collaboration. Ainsi comme l’a si bien souligné un haut cadre du ministère « le développement de l’aquaculture en Algérie requiert une grande importance, car elle répond aux besoins alimentaires sans cesse croissants de la population, outre le fait qu’elle constitue un facteur de croissance économique et de progrès ». À Ain Témouchent, « le développement de l’aquaculture passe par la technique des cages flottantes, en mer ouverte, pour les grands projets porteurs et de rang régional et africain.
Ainsi « dix espaces aquatiques ont été retenus pour recevoir les premières cages flottantes, avec pour objectif l’intensification de la production des poissons d’eau douce destinées à la consommation alimentaire », a indiqué l’autre fois le directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya d’Ain Témouchent.
Et d’ajouter « Ces projets, financés sur le programme de développement quinquennal 2014-2019, visent tout particulièrement à la promotion des filières de la pêche, de l’aquaculture, orientées vers l’intégration effective, la durabilité, et à favoriser la création de nouveaux emplois ». En deux mots, avait expliqué un expert de l’union européenne « la pisciculture en cage est une méthode permettant d’élever du poisson en conteneurs fermés, de tous côtés, par des claires-voies qui emprisonnent le poisson mais permettent le passage de l’eau pour éliminer les déchets du métabolisme ».
Le même responsable a tenu à préciser « Une exploitation d’un plan d’eau en mer ouverte pour une pisciculture d’alevins à engraisser dans des cages flottantes pour atteindre leurs tailles marchandes ou supérieures à la minimale est possible grâce aux nouvelles techniques usuelles notamment en mer méditerranée et à Ain Témouchent ». On comprend des explications fournies que « la période d’ensemencement des alevins et leur engraissement est une période allant de 14 à18 mois selon l’espèce bien entendu. On dit souvent et c’est aussi l’avis de l’expert que « l’élevage en cage est plus intensif et des rendements élevés peuvent être au rendez-vous ». Par ailleurs on apprend également que la direction de la pêche et celle de l’agriculture ont constitué avec la direction des ressources en eau de la wilaya d’Ain Témouchent, une commission qui a pour rôle et importance la prospection de sites favorables pour le développement de pisciculture et la conchyliculture au niveau des bassins d’eau douce relevant de fellahs disposant de points d’eau en conséquence. Au début de l’opération, en 2013, les choses étaient à vrai dire à l’essai et beaucoup de fellahs qui se sont inscrits dans la nouvelle dynamique de développement de l’aquaculture n’étaient pas bien outillés en matière de moyens humains et matériels. Très peu de ces pisciculteurs ont eu des résultats performants pour moult raisons évoquées à l’époque. Présentement les nouveaux postulants doivent faire l’objet d’un stage de quelques semaines en vue de s’initier aux nouvelles techniques d’élevage de poissons aussi bien en milieu marin qu’en terre-plein ou dans des bassins destinés initialement à l’irrigation des cultures. En effet avec ses stages de formation tout le monde est gagnant aussi bien les initiateurs du programme que les nouveaux pisciculteurs. Hier on venait d’apprendre qu’un nouveau programme est destiné pour les agriculteurs de la wilaya d’Ain Témouchent qui disposent des ressources hydriques en eau douce. Plusieurs régions de la wilaya sont concernées par ce programme.
Une opération d’envergure est en cours de réalisation au niveau du douar Mghana à Terga (18km au nord-ouest d’Ain Témouchent. Pour minimiser les pertes la commission de wilaya devient plus exigeante et c’est tout à fait normale, car il faut le rappeler les bailleurs de fonds pour ce genre d’activité ont le droit de savoir et d’évaluer la réussite du programme qui prend fin avec le quinquennal en cours, selon toute vraisemblance.