Le triste dossier de l’épidémie de choléra apparue dans certaines régions du centre et qui a choqué l’ensemble de la population algérienne est loin d’être refermé, bien sûr, il est annoncé que le foyer de départ a enfin été découvert etl’enquête épidémiologique réalisée au niveau de la source de Sidi El Kebir, dans la wilaya de Tipaza, s’est révélée infectée et que son eau est désormais interdite à la consommation.
L’adage dit bien « A quelque chose malheur est bon », mais à quel prix, si l’on se réfère au bilan officiel du ministère de la santé dressé en date du 24 aout, il est fait état de 46 cas « confirmés » de cette maladie, dont deux se sont traduits par des décès. Les cas confirmés ont été relevés parmi les 139 personnes hospitalisées dans les structures de santé d’El Kettar et de Boufarik. Au-delà du nombre de cas élevé contrairement aux déclarations des responsables au niveau du ministère de santé qui se sont relayés en tentant de minimiser cette horreur survenue en pleine été et dans une conjoncture assez difficile, tant sur le plan politique que sur le plan social, il est nécessaire de faire cas des échanges et partages suivis sur la toile et à travers les réseaux sociaux qui se sont enflammés depuis l’apparition des foyers de choléra bien plus qu’ils ne l’étaient pour les multiples affaires de corruptions et de trafic a grandes échelles que l’ensemble des algériens vivent à ce jour très mal.
Non, le dossier de l’épidémie de choléra est loin d’être terminé, il y va de la santé des algériens qui en plus d’être touchés, par le décès de deux personnes, les algériens se retrouvent aussi touchés dans leur dignité.
Du ministère de la santé et ses directions à travers le territoire, en passant par les APC et leurs divisions d’hygiène et d‘assainissement, il est temps que tout ce beau monde rendent des compte, si les algériens ont fermé les yeux aux feuilletons de corruption et de dilapidations des deniers publics, il reste la santé avec laquelle, on a assez joué et il est temps de revoir la copie.
Ce qu’ont dévoilé les réseaux sociaux depuis l’apparition du foyer de choléra a plus que choqué les algériens, des eaux usées jetées à Cap Rousseau jetées à la mer, aux amas de sachets et de décharges sauvages qui ornent les villes, les APC pour bon nombre d’entre elles en vacances durant cette épidémie, ne peuvent plus continuer ainsi, ce n’est pas aux bénévoles de nettoyer la ville, cela relève des prérogatives de la commune, et à Oran comme ailleurs, ces élus et à leur tête le maire de la ville, ont leur part de responsabilité des vies humaines sont perdues à cause et en raison de la saleté et de la mauvaise gestion qui a montré ses limites.