Après avoir passé en famille un bel après-midi de lundi dernier sur la plage de Madrid relevant de la commune de Beni Saf (Aïn Témouchent), nous nous sommes dirigés vers l’aire de repos et de loisirs de Rachgoun, située à quelques encablures de Madrid. Première surprise : l’accès est payant, et pas à n’importe quel prix : 200 DA ! Le préposé à l’entrée encaisse machinalement l’argent, sans souhaiter la bienvenue, ni se donner la peine de donner des consignes ou des conseils aux visiteurs. Et pour cause. Deuxième surprise : notre véhicule s’ensable pas loin de l’entrée, suivi par une fourgonnette. Troisième surprise : l’absence de toilettes publiques(WC) : « L’assainissement est supprimé, mais si vous avez besoin, je peux vous en donner (allusion aux besoins dans la nature, n.d.l.r) », nous dira une femme, à priori la gérante des lieux, qui sortait d’une cabine saharienne faisant fonction de bureau. Quatrième surprise : éclairage défaillant obligeant à l’utilisant du système « D », à l’exemple d’une torche ou du faisceau des phares de la voiture.
A noter que la pinède abritant cette aire est une destination prisée par les amateurs de barbecue, d’autant l’Aïd El Kébir a fourni à cet effet la matière première en cette saison estivale propice aux tentations gustatives. Néanmoins, nous avons remarqué que certains ne disposaient ni de barbecue, ni de braséro, recourant ainsi au feu de camp avec des branchages. Ce qui représente un risque potentiel pour la pinède (feu de forêt), surtout que certains quittent les lieux en laissant les braises allumés, considérant ce geste-là comme « civique » dès lors qu’il y aura toujours, pensent-ils, un visiteur démuni d’accessoire qui en profitera. Une logique citoyenne qui ne tient pas la route.