Le Conseil National de Partenariat, de Formation et d’Enseignement Professionnels est né

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Des parents d’élèves, dans la wilaya d’Aïn Témouchent sont indécis et ne se pressent pas pour accompagner leur enfant pour se faire inscrire dans l’une des dizaines de filières mises à leur disposition par le secteur de la Formation Professionnelle. Et pourtant, la rentrée est prévue le 23 septembre 2018, soit un peu plus de 02 semaines après de la rentrée des classes de l’Education Nationale.
Cette indécision a un rapport avec la rentrée des classes, car beaucoup de parents d’élèves attendent ce que va se décider des conseils des classes au niveau des lycées et des collèges. La tendance est assez expressive chez les élèves désirant être reconduits pour refaire l’année notamment pour les lycéens et les collégiens de fin de cycles scolaires. Ceux qui ont échoué aux examens du baccalauréat sont les plus tentés par leur reconduction pour refaire l’année et passer une autre fois le baccalauréat.
Cette année il y a du nouveau, car la rentrée professionnelle intervient après l’adoption, en avril dernier, par l’APN, de la nouvelle loi relative aux règles applicables en matière d’apprentissage, lors de la séance plénière présidée par Saïd Bouhadja, président de l’institution élective, en présence du ministre de la Formation et l’Enseignement Professionnels Mohamed Mebarki qui a «confirmé la nécessité de poursuivre la modernisation du système national de formation professionnelle, dans toutes ses composantes ,» car constituant «un outil de développement économique et social.»
Après avoir mis en avant la relation entre la formation professionnelle, le développement social et l’environnement économique, le représentant du gouvernement a rappelé que l’Etat «conscient de l’importance de consolider cette relation, a tracé des politiques et programmes ambitieux pour la prise en charge des questions relatives à la formation et à l’enseignement professionnels, en mobilisant les moyens matériels, humains et financiers nécessaires, en témoigne l’installation d’un réseau dense d’établissements de formation.»
Parmi les principales mesures incitatives prévues par la loi
«l’accès de l’apprenti à un présalaire et aux services de sécurité sociale dans le cadre de la couverture sociale, ainsi qu’aux allocations familiales et au droit à un congé de maternité et au contrôle médical, ainsi que la garantie des droits de brevets d’invention pour l’apprenti créateur, tout au long de son stage de formation, à travers l’octroi des droits d’auteurs, et ce, de par la possibilité de recrutement de l’apprenti sans recours préalable aux dispositifs d’emploi.»
Il est à rappeler que la formation par apprentissage est ouverte à tous les jeunes âgés entre 15 à 35 ans maximum, à la date de signature du contrat d’apprentissage et y sont exclus des personnes, présentant des handicaps physiques.
Il est tenu compte des vœux et capacités des candidats aux postes d’apprentissage, lors de l’orientation.
Aussi au niveau local, les responsables du secteur de la formation professionnelle, qui ont mis toutes les facilités d’accès à l’information au profit des futures recrues, sont décidés à mettre en exergue l’ensemble des avantages de la nouvelle loi pour qu’elle soit vulgarisée et comprise par les apprenants et leurs parents.
Elle prévoit en sus : «la création d’une banque de données auprès de l’administration centrale du ministère de l’Enseignement et de la Formation Professionnels,» les données devant être établies au niveau de chaque commune et wilaya et comporteront en particulier la liste nominative et les qualifications professionnelles des maîtres d’apprentissage, des artisans, ainsi que la liste des employeurs.
Par ailleurs, il est à noter qu’en juin dernier, le Conseil National de Partenariat, de Formation et d’Enseignement Professionnels (CPFEP) a été installé dans sa nouvelle composante en vue de relancer la coordination et la concertation entre les différents secteurs, pour adapter les politiques nationales de formation aux besoins du développement socio-économique.
Au niveau local, on attend la rentrée professionnelle pour voir clair ce qui a été fait à l’heure de la nouvelle loi adoptée par le Parlement en avril dernier.