Quatre ans dans les grandes villes comme Oran et Alger

Affectation et service civil des médecins résidents

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C’est lors d’une émission que le Directeur Central au niveau du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme Hospitalière a fait avoir que des textes relatifs au dossier des médecins résidents ont été élaborés au niveau du ministre de la Santé.
M. Youcef Terfani a fait aussi savoir que les affectations seront transmises en fonction des besoins et en fonction des spécialités. «La durée du service civil variera de un an à quatre ans, et ce, selon les zones,» a-t-il précisé. Plus explicite, M. Terfani dira que le service civil sera ainsi d’un an dans les régions éloignées et isolées, de 02 ans dans les régions moyennes et de 047 ans dans les grandes villes à savoir : les villes d’Alger et Oran.
En ce qui concerne l’indemnité allouées aux praticiens spécialistes assujettis au service civil, il révèle qu’elle est fixée de 20.000 DA à 60.000 DA selon les zones d’affectation. Il a rappelé dans ce sens, que le texte final de la loi de santé, en vigueur désormais, renouvelle l’obligation pour les médecins de passer par le service civil : avant de prétendre à toute fonction dans les 02 secteurs, privé ou public. «Les praticiens médicaux spécialistes sont tenus d’accomplir l’obligation du service civil au sein des structures et établissements publics de santé avant d’exercer dans le secteur privé ou à titre libéral,» note ainsi, l’article 197 de la loi sanitaire, publiée au Journal officiel N°46 du 29 juillet dernier.
«Les affectations des praticiens spécialistes assujettis au service civil s’effectuent au sein des structures et établissements publics de santé, selon les besoins déterminés par la carte sanitaire,» note le texte qui spécifie que cela concerne notamment les régions du sud et des Hauts Plateaux.
«Le service civil est maintenu dans le but de réduire l’écart en matière de prestations sanitaires, dans les régions à faible couverture sanitaire, et ce, en concrétisation du rôle social de l’Etat qui garantit les droits fondamentaux dans le cadre de la solidarité nationale,» a-t-il dit.
De son côté, le Collectif Autonome des Médecins Résidents Algériens (CAMRA) souhaite relancer le dialogue avec la tutelle.
En effet, les médecins résidents ayant observé un sit-in devant le siège du ministère de la Santé ont appelé à discuter de plusieurs questions, notamment celle liées à la prise en charge des revendications liées principalement au sort de l’année universitaire. «Le ministre de la Santé n’a pas tenu ses promesses faites en contrepartie du gel du mouvement de grève, observé pendant 08 mois,» estime le collectif, dans un communiqué publié sur les pages du réseau social.
D’ailleurs, le collectif rappelle la décision prise en juin dernier et qui concerne le gel de la grève qui a duré plus de 08 mois, et ce, suite aux déclarations officielles du ministre de la Santé, promettant des négociations sereines avec des solutions concrètes et satisfaisantes, une fois l’activité hospitalière reprise. Des déclarations confortées, poursuit-il, par celles du ministre de l’Enseignement Supérieur à la veille de la session du Diplôme d’Etudes Médicales Spécialisées (DEMS). «Notre initiative a été décidée en soutien aux nouveaux assistants, qui ont obtenu leur DEMS, et pour amener les deux tutelles (Santé et Enseignement Supérieur) à clarifier la situation des résidents grévistes,» précise le bureau national du CAMRA
La même source souligne que le sit-in des médecins résidents a pour objectif l’application des points consignés dans le procès-verbal de la réunion, tenue avec les représentants des résidents, le 10 avril 2018, ainsi que l’application du nouveau zoning proposé par le ministère de la Santé, en date du 18 avril pour la nouvelle promotion d’assistants de juillet 2018.
Il est question aussi de rembourser des ponctions et gels des salaires au cours de la grève, et surtout la poursuite des négociations concernant les autres points soulevés par les médecins résidents. «Les revendications des médecins résidents, dans leur majorité n’ont pas été satisfaites cependant, nous réitérons notre bonne volonté, et ce, pour dénouer ce conflit,» a déclaré le porte-parole du Collectif Autonome des Médecins Résidents Algériens.