Zitouni Mustapha

Le retour aux vols à l’arrachée de téléphones portables et sacs à main à travers de nombreux quartiers que l’on pensait maîtrisés depuis un temps, inquiète de plus en plus les citoyens et redevient sujet à discussions pour bon nombre d’entre eux, ayant été soit victimes, soit témoins d’une agression.
La rue du 20 Août (ex- Vielle Mosquée), 16 heures, 02 téléphones portables arrachés des mains de leurs propriétaires, le premier un jeune homme d’une vingtaine d’année, alors que le second, une femme d’un certain âge qui a été littéralement jetée au sol par son agresseur et son complice. Deux heures plus tard, ce même samedi, une autre femme sera elle aussi victime d’une agression par un individu qui lui subtilisera son téléphone portable devant des passants médusés. Quelques rues plus loin, du côté du secteur El Emir, le même scénario tout près du Lycée Lotfi, une jeune femme sera agressée par 02 individus qui lui emporteront un porte-monnaie et son téléphone portable.
Dans la même circonscription El Emir et plus précisément sur le boulevard de Tripoli, tout près du marché Michelet, les commerçants du coin, nous ont fait état de pas moins de 03 vols de portable en moins d’une heure.
Gambetta, Akid Lotfi et bien d’autres secteurs connaissent le même phénomène.
Au niveau des feux tricolores et intersections du centre-ville, des groupes d’individus attendent l’arrêt momentané des voitures, pour s’accaparer des objets, sacs et téléphones qui se trouvent sur les sièges, en profitant des vitres ouvertes des véhicules.
Est-ce à dire que le phénomène d’il y a quelques années, où les quartiers de la ville avaient connu une recrudescence des vols de portables et autres larcins, laissant des victimes traumatisées et choquées par la violence physique et morales que ressent toute personne agressée est de retour?
Certains expliquent cette situation par une consommation abusive de drogues et de psychotropes de plus en plus puissants qui mettent le consommateur dans un état incontrôlable. D’autres par contre soutiennent qu’un changement de comportement général s’est produit depuis l’apparition des grosses affaires qui ont défrayé la chronique durant cet été et qui ont vu les choses s’accélérer, créant une véritable perte de confiance.
Loin de nous l’idée de faire de la psychologie, le fait est bien là, le citoyen oranais se sent de moins en moins en sécurité dans sa cité, contrairement à quelques mois, lorsque la situation semblait beaucoup plus maîtrisable.