Belmadani Hamza

L’association écologique «Barbarous» a été honorée à Malte, en marge de la réunion de la commission de gestion de la pêche en Méditerranée et en mer Noire (CGPM) qui s’est déroulée le 26 du mois en cours à Malte.
L’association, en présence du Directeur Général de la Pêche et d’Aquaculture au niveau du ministère de l’Agriculture ; Taha Hamouche et le directeur de la Pêche et des Ressources Halieutiques de la wilaya d’Oran Mohamed Bengrina a été gratifiée du prix de la meilleure pratique en matière de recherche et collecte de données sur la pêche artisanale. Ce prix vient suite à la présentation de l’expérience de la pose du récif artificiel à Bousfer en 2015.
Ce dernier a été créé dans le cadre de la recherche scientifique par l’association « Barbarous», en coordination avec des administrations et organismes officiels, dans la localité de Bousfer ; recherche qui a été programmée dans le plan national pour la Pêche et l’Aquaculture à Oran «Aqua-pêche 2020». Il constitue la première expérience de ce genre en Algérie. Le plus important dans cette réalisation est l’exploitation de la recherche scientifique dans le développement de l’économie nationale, en coordination avec diverses composantes de la société issues des universités, des administrations et de la société civile. Le projet vise à développer et à améliorer la pêche artisanale et à protéger la faune maritime. Après 03 années de production, il a été évalué par la Direction de la pêche d’Oran en termes de choix du site, la résistance du récif à divers phénomènes naturels, ainsi que les ressources biologiques autour du récif (existence de 53 espèces).
Notons que selon des spécialistes, un récif artificiel est une structure immergée volontairement, à des fins d’étude scientifique, de protection physique d’un lieu (contre les vagues et les effets du vent), de production halieutique ou de loisir (plongée et photo sous-marine). La plupart des récifs artificiels concernent des milieux marins. Dans la plupart des cas, les récifs artificiels sont colonisés en quelques mois, en attirant de nombreuses espèces de poissons et crustacés. Les récifs artificiels sont d’abord colonisés par des espèces pionnières, puis offrent un milieu de substitution à une biodiversité plus importante.
S’ils sont riches en micro-habitats qui ne sont pas nécessairement des structures rigides, il peut s’agir de cordes ou algues synthétiques, pouvant onduler dans le courant, permettant une meilleure oxygénation du milieu et/ou un meilleur contact avec les nutriments en suspension.
Ce sont des lieux, où les alevins et jeunes organismes peuvent mieux se protéger de la prédation. Le principe est d’offrir aux espèces un habitat leur convenant, en matériaux les plus biocompatibles possibles.
Un plan de restauration ou de réintroduction peut alors être associé au projet. Des réensemencements en larves issues de culture peuvent être effectués.
Certains récifs peuvent aussi être utilisés pour stabiliser (en dissipant l’énergie des vagues) le trait de côte, des digues ou jetées ou brise-lames.