Jeune et surtout pleins de talent tel est la première impression qu’on a sur l’artiste Abderrahmane Charaf, ce jeune qui a fait de la bande dessinée son cheval de bataille pour décortiquer les maux de sa société, une société en pleins mutation ; l’Egypte de l’après Morsi, celle de l’après révolution.
Dans ses dessins Abderrahmane et parler de son rêve et celui d’une jeunesse prise en tenaille entre désarroi et une lueur d’espoir et d’espérance distillés au compte-goutte mais existants comme même
Dans cette interview nous voulions connaitre les messages que comportent ces dessins et l’impact que procure, la bande dessinée sur la société Egyptienne aujourd’hui
Cap Ouest : Vous avez publié récemment un livre de bande dessinée illustrée, quoi de neuf depuis ?
AbdrrahmaneCharaf : oui en effet mon bute en ce moment était de publier un livre comportant mes dessins illustres pour pouvoir participer au salon « Cairocomix », cette participation fut pour moi un exploit du fait que je n’avais que dix-neuf ans en ce temps-là, j’étais donc le plus jeune des participants , ce fut une expérience hors du commun et elle m’a beaucoup apporté sur le plan personnelle et artistique et m’a permis de « recharger mes batterie et travailler avec un nouveau soufflee
Cap Ouest : Après cette expérience avez-vous essayé de faire évoluer votre art pour traduire les problèmes de votre pays ou seulement de parler de choses quotidiennes et instantanées ?
Abderrahmane Charaf : les messages que comportent mes caricatures sont universelles et ne se limitent pas à mon pays, oh si seulement je pouvais améliorer le monde et corriger ces erreurs, mais hélas c’est un rêve mais j’y crois à ce que je fais
Cap Ouest : Quel problème avez-vous essayé de traiter récemment dans vos dessins ?
Abderrahmane Charaf : ça peut sembler hors du commun, mais dernièrement un groupe a saccagés des icônes de nos frères chrétiens, j’ai fait une caricature représentant le christ et je leurs ais offert ce dessin comme cadeau pour leurs faire comprendre que tous les musulmans ne sont pas aussi mauvais et que l’islam est une religion de paix et de fraternité
Cap Ouest : Avez-vous participé à des expositions artistiques dernièrement ?
Abderrahmane Charaf : j’étais présent dans une exposition vouée l’art de la bande dessinée illustrée appelés communément «comix » le 15 septembre, et je travaille en parallèle sur une série de livres de bande dessinée au profit d’une maison d’édition, c’est un grand projet que je dévoilerais prochainement
Cap Ouest : La bande dessinée s’est-elle forgée une place dans la société Egyptienne actuelle ?
Abderrahmane Charaf : A vraie dire pas vraiment, puisqu’on ‘a pas cette culture de lire la bande dessinée illustrée comparée aux autres pays du monde, rares sont ceux qui portent un intérêt à ce genre d’art dans mon pays
Cap Ouest : Pensez-vous que la bande dessinée sera-t-elle un jour un moyen de traduire les maux de la société ?
Abderrahmane Charaf :oui fort possible, puisque comme toutes les sociétés du monde, la notre évolue et il y’aura une génération qui portera un intérêt à cet art dans la mesure où les messages seront présentés d’une manière comique
Cap Ouest : pensez-vous que la société arabe et Egyptienne possède cette capacité de déchiffrer les messages que véhicule la bande dessinée illustrée ?
Abderrahmane Charaf : oui je pense que cela dépend de la manière dont usera le caricaturiste pour transmettre son idée et son message
Cap Ouest : A quel niveau pensez-vous faire améliorer votre art ?
Abderrahmane Charaf : A un niveau aussi élevé, j’ai cet amour de l’art et cette ambition d’aller de l’avant dans ce domaine
Cap Ouest : Avez-vous l’idée de l’histoire de l’apparition de cet art ?
Abderrahmane Charaf : des dizaines de millions d’année depuis que l’être humain a commencé et appris à s’exprimer à travers les dessins
Cap Ouest : Quelle est la différence entre la caricature et la bande dessinée illustrée ?
Abderrahmane Charaf :La bande dessinée illustrée ressemble à un film, il comporte une histoire, un thème et un dialogue sauf que c’est plus explicatif ; disons plus simple et facile à comprendre
Cap Ouest : un dernier mot
Abderrahmane Charaf : Mon dernier mot sera un conseil à tout jeune qui possède une ambition, « gare à toi si tu ne te laisse pas bercer par un rêve, ne te laisse pas abattre par ceux qui se moquent de toi, ne regarde jamais en arrière ; l’opportunité et les occasions ne demandent qu’à être saisies, crois en toi et en en tes capacités et Fonce !!!
« Cap Ouest » « La bande dessinée illustrée trouvera sa place, et il faut croire en sa vocation »
Le Bédéiste Egyptien Abderrahmane Charaf se confie au journal