Belmadani Hamza

Un moustique tigre a été retrouvé avant-hier, par un citoyen à Bir El Djir, qui n’a pas hésité à lancer l’alerte sur les réseaux sociaux. Sur les photos publiées, on peut distinguer l’insecte appelé moustique tigre, reconnaissable à ses rayures noires et blanches sur tout le corps, ainsi que sur les pattes.
Notons que la taille de ce moustique est généralement inférieure à celle du moustique commun.
Ses ailes sont complètement noires et sans tâche.
Son allure est pataude et facile à écraser en vol. Il porte également le nom de AedesAlbopictus.
Ces dernières semaines, des fortes rumeurs ont indiqué l’existence de ce moustique à Canastel et Belgaïd, mais elles restent sans confirmation, comme la plupart des citoyens ne sait pas identifier ce moustique et l’écrase dans la majorité du temps, ce qui rend la tâche difficile de capturer et de reconnaître ce moustique.
Notons que dans le cadre de la surveillance de l’extension du moustique tigre en Algérie, coordonnée par les entomologistes de l’Institut Pasteur d’Algérie, l’Institut a demandé aux citoyens, ayant observé ou capturé ce moustique de le signaler, en envoyant un message avec la photo du spécimen, ainsi que l’adresse exacte sur la page Facebook de l’Institut Pasteur d’Algérie https://www.facebook.com/InstitutPasteurDZ/.
Pour rappel, Aedes albopictus est un moustique de petite taille, environ 02 à 05 mm, plus connu sous le nom de «moustique tigre» dû à l’alternance de taches blanches et noires sur le corps, il est habituellement actif dans les endroits ombragés à l’extérieur des maisons, l’activité à l’intérieur des maisons est également possible mais rare.
C’est un moustique diurne, très actif tôt le matin et en fin de journée. Aedes albopictus est une espèce très agressive envers l’homme chez qui, les membres inférieurs constituent une cible de choix. Les premières piqûres sont très prurigineuses. Il s’agit d’une réaction allergique et inflammatoire à la salive du moustique.
Chez certaines personnes la réaction allergique est plus marquée, il peut transmettre certains virus pathogènes pour l’homme tels que la Dengue, le Chikungunya ou le Zika.
Ce moustique s’est vite adapté à l’environnement humain dans les zones urbaines et périurbaines en particuliers dans les faubourgs ombragés : les collections d’eau propre (récipients, jarres, citernes, soucoupe de pots de fleurs etc..) constituent des gîtes larvaires propices, d’où émergeront les nymphes qui se transformeront en moustiques adultes. Pour éviter sa pullulation et par conséquent ses piqûres, voici quelques gestes faciles. L’IPA propose d’éliminer d’abord l’eau stagnante contenue dans les ustensiles, soucoupes, gamelles, seaux et tout autre récipient, pouvant contenir l’eau.
De vider régulièrement l’eau contenue dans les soucoupes des pots de fleurs, ou remplacer l’eau des vases par du sable humide, ainsi que de couvrir les cuves et réservoirs d’eau (jarres, citernes,) avec un couvercle, ou une toile de moustiquaire.
Notons que la présence d’Aedes albopictus, communément appelé moustique tigre, une espèce introduite en Europe dans les années 1990 et qui ne cesse de se propager d’un pays à l’autre, a été signalé depuis son apparition en Algérie en 2010 dans 04 wilayas: Tizi-Ouzou, Oran, Alger et Jijel.
En décembre 2015, suite à des plaintes des habitants d’une forte nuisance occasionnée par les moustiques, durant l’été, les entomologistes de l’IPA avaient confirmé l’introduction de cette espèce à Aïn El Turck (Oran).
Les services spécialisés de l’IPA estiment que la propagation de l’insecte est une “menace réelle pour les wilayas du littoral algérien et les zones humides”.
“Ses larves se développent essentiellement dans des gîtes larvaires produits par les habitants eux même (récipients, ustensiles, pneus usagés, abandonnés et contenant de l’eau)”, expliquent-ils, assurant, cependant, que “le contrôle de la densité de ce moustique est faisable” et qu’il suffit, pour cela, d’une “large sensibilisation de la population”.