Belmadani Hamza

La commercialisation du poisson à Oran est entachée par plusieurs difficultés, selon le rapport de la commission de l’Hydraulique, l’Agriculture, les Forêts, la Pêche et le Tourisme de l’APW sur la pêche et l’aquaculture à Oran présenté, lors de la troisième session ordinaire de cette assemblée. En effet, malgré l’augmentation de la production, le rapport de la commission signale plusieurs défaillances dans la chaîne de commercialisation dans la Capitale de l’Ouest. La chaîne de vente doit être respectée plusieurs étapes, notamment le contrôle du poisson par un vétérinaire ensuite sa vente a des commerçants agréés, puis ceux du gros ensuite aux détaillants, pour finalement être exposé aux consommateurs. «Mais malheureusement, cette chaîne de commercialisation n’est pas respectée, » selon le rapport de la commission, ayant décelé plusieurs défaillances, notamment la commercialisation de la sardine de petite taille, la vente du poisson sans permis sanitaire, l’existence d’un seul vétérinaire, la vente du poisson sur les trottoirs sans l’introduire à la Pêcherie. Il existe selon la commission des intermédiaires qui détiennent le monopole du marché d’une manière illégale. Le rapport de la commission signale également l’insuffisance de l’eau et l’hygiène à la Pêcherie et l’insuffisance des chambres froides. L’introduction de poissons d’autres ports de pêche sans autorisation du vétérinaire, ainsi que la vente du poisson dans des caisses de bois qui ne répondent pas aux normes d’hygiène, malgré les décisions de la wilaya d’utiliser des caisses en plastique. Face à ces problèmes, la commission dans son rapport a préconisé plusieurs solutions, notamment l’interdiction de vente en gros du poisson à des individus qui ne disposent pas de registre de commerce. L’appel aux pêcheurs de commercialiser le poisson à l’intérieur de la Pêcherie et d’organiser la criée pour faire face à la spéculation. L’aménagement de la Pêcherie et l’équiper avec de grandes chambres froides, ainsi que la multiplication du nombre de vétérinaires qui doivent être mobilisés quotidiennement. La commission a insisté dans son rapport sur l’importance de la création d’un marché de gros pour la vente du poisson, ainsi que la réalisation de marche pilote de détail ce qui permettra de mieux contrôler le marché sous la supervision de la Direction du Commerce. Concernant les fermes aquacoles à Oran, la commission a appelé à mettre en place une véritable traçabilité des produits aquacoles et faciliter les procédures d’exportations des produits de ces fermes vers l’étranger. Cela passe notamment par la création d’un couloir spécialement pour cette exportation au niveau de l’aéroport international « Ahmed Ben Bella», ainsi que la réparation des chambres froides qui existent sur place. Notons qu’un investisseur à Oran exporte de la daurade vers la France mais via l’aéroport d’Alger à cause de ces pannes à l’aéroport d’Oran, ce qui engendre des coûts supplémentaires de transport.