Zitouni Mustapha

Comment est-il possible que plusieurs dizaines de familles se retrouvent à partager le même logement F3 ou F4 ?

Cette aberration bien réelle qui dure depuis des années et qui met à nu les carences, lors des opérations de distribution de logements au niveau de la wilaya d’Oran vient une nouvelle fois d’être dénoncée par les 140 familles qui vivent cette amère expérience de partage forcé à la Cité des 1520 logements à Hai Nour.Ces 140 familles lancent un appel en direction du wali d’Oran, pour trouver une solution à cette étonnante situation survenue en 2008 suite à une opération de relogement qui a touché les habitants du vieux bâti des Planteurs, de Ras El Aïn et de Sidi El Houari.

Pour rappel, l’opération avait été encadrée par le chef de daïra par intérim à cette époque et avait intrigué de nombreux responsables sans qu’ils n’aient pu apporter une solution à cette mascarade, annonçant des commissions d’enquête sans lendemain, le temps d’apaiser les esprits, sauf qu’en 2018, la situation de partage perdure toujours. Durant cette période, des voix s’étaient élevées pour dénoncer les abus et dépassements et surtout, les actes de corruptions constatés lors des inscriptions et la distribution dans l’opération relative au secteur des Planteurs. Des recours avaient été déposés en temps et en heure par les familles bénéficiaires mais qui sont restés sans suite.Ces familles avaient eu l’occasion d’exposer leur problème au ministre d’Habitat Abdelwahid Temmar et au wali d’Oran, Mouloud Cherifi. Le ministre comme le chef de l’Exécutif ont promis de se pencher sur le dossier, afin de trouver la solution qui puisse régler définitivement le problème.

En date du 1er novembre dernier, le wali avait promis aux représentants des 140 familles touchées par ce problème, de lancer une enquête sur le fait que des familles sans rapport les unes avec les autres soient logées dans un même appartement.

Dans ce contexte, nos reporters de Cap Ouest, se sont déplacés auprès de quelques familles concernées par cette ineptie, des familles qui ont été contraintes de construite des murs de séparation dans un même logement, dans le but de garder une certaine intimité entre les membres des familles occupant le même logement.L’autre fait qui nous a émus, c’est lorsque cette mère de famille, nous parlera de ses activités et ses tâches ménagères quotidiennes, dans une moitié de cuisine, ou dans une moitié de salle de bain, une situation ubuesque qui est survenue à cause d’incompétences de certains fonctionnaires de l’administration locale qui ont usé et abusé par des actes de corruption et autres dépassements, sans se soucier des conséquences sur des familles entières qui perdurent plus de 10 ans après. A signaler que durant toutes les opérations de corruption et de malversation survenues à cette époque et bien après étaient en fait, un secret de polichinelle à Oran.