Boualem Belhadri
L’Etablissement Public de la Santé public (EPSP) d’El Amria abrite depuis hier et jusqu’au 18 novembre, la semaine nationale, portant allaitement maternel et ses vertus. Cette fois-ci les organisateurs de cette importante rencontre ont décidé de toucher toutes les structures sanitaires de la daïra, d’El Amria, selon notre source d’information qui a tenu à préciser que le staff médical, engagé dans la mise en œuvre du programme, comprend des praticiens spécialistes en médecine infantile, en psychopédagogie, en psychologie, ainsi que des médecins nutritionnistes, généralistes et des sages-femmes. Seront ciblés d’une manière particulière, les jeunes mariés, les femmes enceintes et les mamans en général, a-t-on précisé par ailleurs.
Notre source d’information, citant des recommandations faites par l’OMS, lors de la semaine de l’allaitement a résumé que : «l’allaitement maternel est l’un des moyens les plus efficaces de préserver la santé et d’assurer la survie de l’enfant. » Et d’ajouter : «Si l’allaitement au sein devenait une pratique quasiment universelle, on sauverait près de 800.000 vies d’enfants chaque année. »
Par ailleurs, selon les statistiques établies en 2017 il est précisé « : qu’au niveau mondial, seulement 40% des nourrissons de moins de 06mois sont allaités exclusivement au sein.»
Notre source souligne que «L’OMS promeut activement l’allaitement maternel, considéré comme la meilleure alimentation pour les nourrissons et les jeunes enfants. Ce dossier expose les nombreux avantages de ce mode d’alimentation et explique dans quelle mesure l’aide apportée aux mères peut accroître la pratique de l’allaitement.»
En Algérie, et c’est l’avis de larges pans de la société et des observateurs du domaine, il est indiqué d’user tous les moyens nécessaires, par des mesures incitatrices à même de persuader les mamans pour revenir à l’allaitement maternel. Des aménagements des horaires pour les femmes qui travaillent et des pensions exceptionnelles à verser aux mamans constituent des facteurs de promotion de l’allaitement maternel. Les intervenants ont mis en exergue une panoplie d’avantages sur les plans de la santé de la femme et du bébé.
Les vertus de l’allaitement
Un intervenant, résumant ses propos, estime : «que l’allaitement maternel contribue à la protection contre les infections, hypoallergénique.»
Aussi le lait maternel présente de nombreux avantages, non des moindres avec en sus : «la mise en évidence du lien privilégié que l’allaitement crée entre la mère et l’enfant.»
Pour la santé de la mère : «l’allaitement accélère les contractions de l’utérus, lui permettant de reprendre sa place plus rapidement après l’accouchement. Il diminue les risques de certains cancers, comme celui de l’ovaire et du sein et réduirait le risque d’ostéoporose.»
Le lait maternel et la santé des bébés
Une attention particulière a été accordée aux bienfaits thérapeutiques du lait maternel sur la santé des bébés, une thématique qui a focalisé l’attention de l’assistance. Il a été démontré que le lait maternel procure et assure : «une protection du bébé contre les microbes, grâce aux anticorps de la maman. Ceci n’est pas un secret, car depuis longtemps, enchaîne notre source d’information : «les enfants nourris au sein s’avèrent plus résistants aux infections gastro-entérites, otites que les autres allaités à base de lait artificiel.» Sachant bien épater l’assistance, le conférencier met en évidence le fait : «que le bébé n’ayant pas un système de défense immunitaire bien développé, profite de celui de sa maman, grâce à son lait. Les enfants issus des familles pauvres, connaissant une malnutrition et allaité au lait artificiel sont les plus exposés aux maladies.»
Il est à décrypter des explications fournies que plusieurs dispositifs immunologiques et non- immunologiques s’opposent à la prolifération microbienne dans le lait maternel. On cite les anticorps qui sont dirigés contre les staphylocoques, les streptocoques, les pneumocoques, etc.
Précisions, ils sont en rapport évidemment avec les infections contre lesquelles la mère a été vaccinée (polio, tétanos…) ou s’est spontanément immunisée.
Leur action anti-infectieuse est purement locale au niveau de l’intestin.
Renforcement des liens affectifs mère-enfant
D’aucuns sous-estiment : «le moment d’échanges privilégié et le renforcement des liens affectifs entre la mère et son enfant.»
Ce fait a été mis par un autre intervenant. Aussi, de nombreux psychologues insistent sur l’importance de l’allaitement sur le comportement psychoaffectif du nourrisson qui induit : «des contacts peau à peau fréquents ; le toucher joue un grand rôle pour le nouveau-né qui prend connaissance du monde qui l’entoure à travers ces premiers contacts.»
Dur un autre registre, dit-il : «le bébé reconnaît l’odeur de sa mère et celle de son lait, tout comme la mère sait distinguer l’odeur de son bébé. » De ce fait : «le lien d’attachement se tisse aussi autour de l’odeur reconnue,» une sensualité capricieuse qui fait son effet mutuellement entre le bébé et sa maman. Les débats à ce niveau étaient intéressants ce qui a permis à plusieurs médecins et sages-femmes de poser des questions. Les liens affectifs ont un effet direct. Par exemple, souligne un médecin : «la succion du mamelon déclenche au niveau de l’hypophyse de la mère la sécrétion de prolactine (réflexe somatique) qui détermine la sécrétion lactée.» Elle déclenche «la sécrétion post-hypophysaire d’ocytocine (réflexe psychosomatique) qui est responsable de l’éjection du lait,» souligne-t-il.
Des incidences financières chères
pour la famille à éviter
Tout récemment l’OMS a publié une étude sur le fait qu’il est éminemment crucial : «que les gouvernements fassent des lois pour promouvoir l’allaitement maternel avec derrière, la notion des économies santé pour les familles, notamment celles sous le seuil de la pauvreté, ou touchant moins que le SMIG. Les gouvernements en favorisant cette stratégie, économisent beaucoup en termes de sécurité ou en matière de mutualité. Selon un expert l’étude de l’OMS stipule : «que l’abandon de l’allaitement maternel par notre société coûte cher. Il coûte cher à l’enfant en termes de maladies et de souffrance qui, pour beaucoup, comme les maladies allergiques vont grever de façon globale son épanouissement et sa santé à long terme et pas seulement dans la petite enfance. »
Aussi : «il est établi sans complaisance combien une famille avec un enfant pourrait économiser en matière de panier de la ménagère (pas besoin d’acheter de lait industriel, ni de petits pots) et en matière de soins médicaux (peu de maladies, donc peu de dépenses médicales) si l’enfant était allaité ne serait-ce que la première année, avec 06 mois de lait maternel exclusif.