Boualem Belhadri

En janvier dernier, la nouvelle est tombée sèche, comme un couperet  et a fait beaucoup d’heureux parmi  des promoteurs, des investisseurs et des industriels, de la région et ceux venant  d’autres wilayas ou d’outre-mer.

Un investissement public de plus de 100 milliards de centimes a été alloué pour la réhabilitation de 13 zones d’activités, implantées dans les chefs-lieux de daïra et autres communes, disposant des réserves foncières appropriées, pour lancer des activités à caractère semi-industriel, artisanal et de services, comme le stipulent les cahiers de charges élaborés par la Direction concernée. L’information a révélé que 08 milliards du montant global, ont été puisés du budget de la wilaya, un montant approuvé par les élus de l’APW sortante à l’issue d’une délibération en bonne et due forme.

Ces dossiers et ceux des deux zones industrielles, implantées à Aïn Témouchent et Tamazourah (55km au nord-est d’Aïn Témouchent) ont été de nouveau mis sur la table des débats, depuis peu, lors d’une émission radiodiffusée.

Ce besoin d’en revenir a été pour beaucoup d’observateurs, nécessaire, pour voir où, sont les choses, le niveau d’aménagement au niveau de chaque zone et les causes, ayant retardé certaines à voir le jour, comme à Hassasna.

Le maire de Terga a reproché aux responsables concernés le fait de ne pas avoir pensé à la création d’une zone d’ activité dans sa commune qui est une localité côtière.

Ceux qui savaient lire entre les lignes ont compris  la ville côtière de Terga est destinée pour le développement du tourisme au niveau de sa zone d’expansion touristique, en plein essor. On comprend aussi que les autorités veillent à l’équilibre zonal entre les différentes communes, dont principalement celles qui n’ont pas de ressources propres pour le développement local.

A part quelques sites, la quasi-totalité des zones d’activités connaît un taux d’occupation faible à insignifiant. Il est à noter que ces espaces ont été créés dans les années 90 du siècle dernier. De grandes transactions foncières frauduleuses ont été opérées à tel point que des assiettes foncières ont été vendues plusieurs fois durant les 02 dernières décennies, ont révélé les anciens locataires de l’APW, lors de la session plénière en décembre 2014.

Les représentants du peuple, tout en étant favorablement motivés au développement des zones d’activité et la promotion de l’investissement, dans la wilaya ont exigé à cette époque, la création d’une entité qui sera chargée de la gestion des zones d’activités, à l’instar des zones industrielles, dont la gestion a été confiée à un organisme national, lui aussi manquant de moyens, ne fait que tituber et balbutier. On comprend tacitement que les représentants du peuple veulent des assurances, pour que l’argent du contribuable serve effectivement à la relance de l’investissement et l’économie des communes qui disposent des zones d’activités à promouvoir.

Il est à rappeler et c’est bien de le mentionner,  le département de l’Environnement avait émis des réserves fondées quant à l’implantation d’activités polluantes.

Pour cela, il était question de soumettre le dossier des zones d’activités et des zones industrielles à des  bureaux d’études d’envergure spécialisés pour  se prononcer sur les investissements à projeter et voir s’ils sont en concordance avec les projets proposés en matière d’impact sur l’environnement. Un rapport devait aboutir à l’autorité de tutelle de l’époque, pour prendre les décisions qui s’imposent en temps voulu. Ce que l’on vient d’évoquer est perceptible et en aucun cas on ne peut le nier ou fermer l’œil.

L’on constate çà et là des contrastes flagrants qui auraient dû être évités si au début le volet lié à l’impact sur l’environnement était pris en charge.

Comment se fait-il que des concessionnaires aient réussi à bâtir des logements au sein des zones d’activités ? Voilà une situation qu’il faut régler.