Zitouni Mustapha
Le PDG de Renault Carlos Ghosn, est soupçonné d’avoir dissimulé une partie de ses revenus au fisc japonais, entendu par la justice, il a été arrêté ce lundi 19 novembre à Tokyo, sur des soupçons de dissimulation d’une partie de son salaire au fisc. Des pays ont de suite enclenché des enquêtes internes par précautions et par vigilance, pour tenter de trouver d’éventuelles malversations. Quel impact, pourrait avoir cette situation de fraude du PDG de Renault-Nissan et Mitsubishi, sur le groupe Renault Algérie du fait de sa position de privilégié en Algérie ? Dès l’annonce de l’emprisonnement de Carlos Ghosn au Japon pour malversation et dissimulation d’une partie de son salaire au Fisc, de nombreux pays ont entamé de suite, des enquêtes internes, il est clair que les enjeux sont aussi importants pour la société Renault basée à Oued Tlelat/Oran et nous sommes en droit en notre qualité de partenaire majoritaire des parts de la société de s’inquiéter, notamment, lorsqu’on sait que le capital d’investissement de départ de la joint-venture algéro-française a toujours été gardé bien au secret, si l’on se réfère aux déclarations de l’époque faites par le ministre de l’Industrie, Cherif Rahmani, qui a su éluder les questions des journalistes, lors d’une rencontre à Oued Tlélat sur le sujet, il dira néanmoins : «le montant du capital et de l’investissement du projet relève de la société commune,» sans plus de détails à ce jour. «Le ministre n’a pas et ne peut pas donner de chiffres concernant l’investissement, parce que ce montant du capital et de l’investissement relève de la société commune,» avait précisé M. Rahmani. Il faut rappeler que la société mixte créée appelée «Renault Algérie Production» est une société de droit algérien enregistrée, elle est détenue à hauteur de 51% par la partie algérienne via la Société Nationale des Véhicules Industriels (SNVI, 34%) et le Fonds National d’Investissement (FNI, 17%), et à 49% pour le constructeur français, cette joint-venture avait pour ambition de départ de produire 25.000 véhicules/an, puis 75.000/an avant d’arriver à 150.000 véhicules/an, 10 ans après le début de la production. Alors, y aura-t-il ou pas, une enquête interne à Renault Algérie Production ? Pour l’heure, c’est le calme plat du côté de la partie algérienne, pour les salaires de Carlos Ghosn et des grands dirigeants du groupe, il serait encore plus difficile d’en connaître les montants, notamment pour la partie devise à rapatrier vers l’étranger.