Z.M.
Le débat tenu hier matin, sur les ondes de la Radio locale « El Bahia», a tourné autour d’un sujet de circonstance, coïncidant avec la date du 20 novembre, celui des droits de l’enfant. Les commissaires de police de la Sûreté de wilaya d’Oran, Arioua Salim et Touati Mohamed, étaient les invités de l’émission, pour apporter les éclaircissements sur le sujet. Dans ce cadre, le chargé de la Cellule de Communication auprès de la Sûreté reviendra sur les conventions relatives aux droits et à la protection de l’enfant, dont l’Algérie est signataire avec 193 autres pays.
La Convention des droits de l’enfant a été ratifiée le 19 décembre 1992 et a été suivie par la ratification, le 08 juillet 2003, de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant. Le protocole facultatif de la CDE, portant sur la vente d’enfants, la prostitution des enfants et la pornographie, mettant en scène des enfants a été ratifié le 02 septembre 2006. La Convention sur l’élimination de toute forme de discrimination à l’égard des femmes a été ratifiée par l’Algérie le 22 janvier 1996.
D’autres instruments spécifiques ont été également ratifiés dont on peut citer, la Convention N°182 sur les pires formes de travail des enfants, de l’Organisation Internationale du Travail, ratifiée le 09 février 2001.
130 associations constituent le réseau algérien pour la Défense des Droits de l’Enfant NADA
NADA est un collectif d’associations qui se propose d’œuvrer pour le respect et la défense des droits de l’enfant, à travers des actions de protection de promotion et de plaidoyer, visant à lui assurer un épanouissement dans le cadre de la convention internationale des droits de l’enfant.
Son domaine d’activité, c’est la promotion et la protection des droits de l’enfant en Algérie et le plaidoyer auprès des institutions. Le réseau NADA est partenaire de plusieurs institutions et organisations nationales et internationales telles que: le ministère de la Solidarité Nationale et de la Famille, le ministère de la Justice, ministère d’Education, ministère de la Formation Professionnelle, ministère de la Santé, ministère des Postes et Télécommunications, ministère de la Jeunesse et des Sports, la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme, la Gendarmerie Nationale, le Réseau Arabe pour les Droits de l’Homme, l’Espace Africain des Droits de l’Homme, Organisation Internationale « Help Children», le Programme concerté PCPA, Association « Plateau de Grenoble», Organisation Groupe Développement – Secours Islamique France – Save Children International. Le Réseau NADA a mis une stratégie de mobilisation des fonds basée sur l’approche de projet pour reprendre à tous les besoins, en matière de ressources humaines et matérielles et financières. Le réseau NADA est composé de 130 associations.
Les projets de décrets exécutifs relatifs à la loi sur la protection de l’enfant soumis au gouvernement
La présidente de l’Organe National de Protection et de Promotion de l’Enfance (ONPPE), Meriem Chorfi a affirmé, ce mardi, que les projets des décrets exécutifs de la loi 15-12 du 15 juillet 2015, relative à la protection de l’enfance, se trouvent actuellement au niveau du Secrétariat Général du gouvernement.
Dans une déclaration, à l’occasion de la célébration de la Journée Internationale des Droits de l’Enfant, Mme Chorfi a indiqué que la commission chargée de l’élaboration des projets de décrets exécutifs relatifs à loi sur la protection de l’enfance, a achevé sa mission et que “ces projets se trouvent actuellement au niveau du Secrétariat Général du Gouvernement, pour procéder à leur examen avec les secteurs concernés, avant leur promulgation”.Par ailleurs, la même responsable a précisé que L’ONPPE avait reçu plus de 600 signalements de cas d’atteinte aux droits de l’enfant, émanant de citoyens, voire des enfants eux-mêmes, via le numéro vert (11/11), lancé avril dernier, outre 17 signalements via le courrier électronique (lancé en décembre dernier) et d’autres par voie postale.
Ces signalements, a-t-elle dit, concernent les cas de maltraitance, de mendicité, d’exploitation économique ou de cas de violence, ou d’agression sexuelle sur enfants, outre des appels reçus de parents, ayant besoin d’un accompagnement en matière de prise en charge de leurs enfants.Dès la réception d’un signalement, une démarche est engagée sur le terrain pour s’assurer de la véracité de l’information. Ces cas sont, en majorité, transmis au Service du milieu ouvert, relevant du ministère de la Solidarité Nationale pour leur prise en charge et leur traitement, en vue de mettre l’enfant à l’écart du danger, a-t-elle précisé.
La mission des services du milieu ouvert, composés de spécialistes, d’éducateurs, d’assistants sociaux, de psychologues et de juristes, consiste à assurer la protection sociale des enfants au niveau local, en coordination avec les instances et établissements concernés par la prise en charge de cette catégorie.A cet effet, Mme Chorfi a souligné que le numéro vert comptait parmi les mécanismes mis en place pour assurer la protection sociale des enfants en danger, de par qu’il constitue un dispositif, visant à consacrer l’intérêt de l’enfant à travers le signalement de tout ce qui pourrait porter atteinte à ses droits.Elle a mis l’accent, en outre, sur l’importance de la participation du citoyen au signalement, un outil indispensable en matière de lutte, en ce sens, où il permet, selon elle, d’intervenir au moment opportun.La loi garantit la protection à la personne qui procède au signalement ou à l’alerte et dégage les personnes, signalant des cas d’atteinte aux droits de l’enfant, de toute responsabilité administrative, civile ou pénale, même si les enquêtes n’aboutissent pas à la confirmation de ces cas d’atteinte, a affirmé la même responsable.Rappelant les “nombreux acquis” réalisés par l’enfance en Algérie, Mme Chorfi a mis en avant le rôle de l’ONPPE, créé en vertu de la loi sur la protection de l’enfance qui prévoit plusieurs dispositions et principes mentionnés dans la Convention Internationale des Droits de l’Enfant (CIDE).Un rapport sur la situation de l’enfance en Algérie et les acquis réalisés dans ce domaine est en cours d’élaboration par l’ONPPE, en prévision de sa soumission au président de la République.