Hafida B. 

Depuis jeudi, la SONELGAZ a mis en exécution la procédure de coupure de l’électricité, pour ses abonnés mauvais payeurs. La commune d’Oran fait partie de cette catégorie de clients que la SONELGAZ, en tant que société commerciale, doit pénaliser, car cette situation affecte son équilibre financier.

Les factures impayées par la commune d’Oran, pour la consommation de l’électricité dans ces locaux, dépassent les 42 milliards de cts et l’APC continue de faire la sourde oreille aux appels de la SONELGAZ. Jeudi, il a été procédé à la coupure de l’électricité dans quelques locaux, biens de la commune d’Oran, à l’exemple du siège de la DHA et ses hangars et le Secrétariat Général. Ce n’est qu’un début, question de titiller les responsables de l’APC, pour qu’ils prennent conscience qu’il faut payer les factures.

Le payement des factures entre dans le chapitre du fonctionnement de la commune qui se voit attribuer la part du lion du budget et prend encore des parts des PCD.

Et pourtant, l’APC d’Oran ne s’acquitte pas de ses factures de consommation d’électricité, ni d’ailleurs, selon nos sources «de sa consommation d’eau».

La SEOER est une autre société en colère contre la commune d’Oran, puisque ses factures impayées s’élèvent aussi à des milliards de cts. Mauvaise gestion, c’est ce qu’on peut déduire de cette situation qui aura son impact sur le fonctionnement de la commune et de ses services, si la SONELGAZ venait à couper l’électricité dans tous les locaux lui appartenant. La coupure de l’électricité dans les services d’état civil, ou de l’éclairage public plongerait Oran dans le noir, un noir qui a de tout temps caractérisé la gestion de la ville d’Oran. Rappelons que il y a quelques mois, la Direction Générale de Sonelgaz (SDO-Ouest) avait annoncé avoir enregistré des créances impayées, pour un montant de 11. 631 millions de DA au total, pour l’exercice 2015 dont 50% détenus auprès de l’administration, dont les collectivités locales entre autres l’APC Oran. Dans le même chapitre, Mme Nahla Dina Kheddache, la Cheffe de Projet des Energies Renouvelables au niveau du ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales, avait indiqué, que la consommation d’énergie des communes s’est élevée à 27 milliards de dinars, en 2017, soit 05% du budget de fonctionnement des communes et 08% de la consommation nationale. Elle a également fait savoir que : «la facture de l’éclairage public au niveau des Collectivités locales, à travers tout le territoire national, s’élève annuellement à 13 milliards dinars : alors que les créances non payées sont estimées de 4,8 milliards de dinars”.