Zitouni Mustapha 

Plus de 22 ans après les faits tragiques qui ont mené à l’assassinat des moines trappistes de Tibehrine en même temps que des milliers d’enfants, de femmes et d’hommes algériens tombés sous les balles assassines des hordes terroristes durant la décennie noire, il se trouve encore certains cercles soutenus par des médias et des officiels français, campant toujours sur leurs positions sournoises, pour maintenir cette ambiguïté autour de ce drame, pourtant fermement condamné par le peuple algérien et ses officiels.

L’erreur fatale du gouvernement français et ses ministères de la Défense, de l’Intérieur et des Affaires Etrangères, de faire cavalier seul, en négociant directement et maladroitement avec les chefs terroristes du GIA, avait mené et c’est reconnu par de nombreux officiels français, à l’issue que l’on connaît et que l’on déplore à ce jour.

Depuis les évènements tragiques de cette décennie noire, l’Algérie n’a eu de cesse d’appeler et d’avertir le monde entier sur les dangers et conséquences de ce qui allait devenir le terrorisme international qui ne connaît ni frontières, ni limites et le temps à bien donné raison à l’Algérie, sauf que pour ces parties, elles continuent à nier l’évidence, malgré toutes les aides et soutien qu’apporte l’Algérie à tous les pays touchés par le bête immonde du terrorisme.

Pensant naïvement que la page était tournée, l’on se heurte encore à ceux qui veulent sciemment semer le trouble, ceux-là même qui persistent à garder ce doute et discorde, en remettant cycliquement le dossier des moines trappistes sur le devant de la scène, jusqu’au jour d’aujourd’hui.

L’Algérie reste toujours cette terre d’asile et d’accueil, pour ceux qui veulent venir, bien que certains pays « frères» malintentionnés buttent encore sur le calcul de petits épiciers, pour glaner quelques touristes au détriment de bon voisinage et du vivre ensemble, en tentant de dissuader, ou d’interférer au moment, où un  rapprochement est signalé entre la France et l’Algérie,  mais cela, les Algériens l’ont toujours bien  compris.

Ces derniers jours, il a été annoncé la venue de François Asensio, le diacre du diocèse de Belley-Ars, qui devrait assister à la béatification des 19 martyrs d’Algérie, dont  les 07 moines trappistes de Tibhirine. Une annonce suivie de celle de l’évêque d’Oran, Jean-Paul Vesco, qui a fait part de la visite d’Angelo Pecciu comme représentant du pape François à cette cérémonie, tout en assurant que celle-ci : «sera le prélude à la venue du pape en Algérie,» sans pour autant préciser la date. Une visite qui si  elle venait à être confirmée pourrait mettre fin à une longue et récurrente polémique maintenue et nourrie par des cercles anti-algériens en France, sur la tragédie des moines trappistes.

En terre sûre et sécurisée, Oran et L’Algérie toute entière tendent leurs bras grands ouverts à leurs hôtes, mais pour l’heure, le Vatican tergiverse et souffle le chaud et le froid et semble se sentir en plus grande sécurité ailleurs, mais ce qui est certain, c’est que pour l’Algérie, le chapitre des moines trappistes, ne peut plus servir de caution à quiconque voulant encore une fois ternir l’image de notre pays.