Zitouni Mustapha 

C’était la consternation en fin de journée de ce jeudi à Oran,  lorsque la triste information a circulé telle une onde de choc, faisant état d’une embarcation, dans laquelle un groupe de 29 candidats à l’émigration clandestine, dont certains sont originaires du quartier de St Eugène qui a pris feu et à sombré au large, à quelques miles des côtes d’Oran. Le lourd bilan fait état de la disparition de 20 passagers, dont des enfants, âgés d’à peine 11 ans.

Selon les informations recueillies, les survivants de ce drame au nombre de 09 passagers ont été secourus par un navire battant pavillon libérien à 50 miles marins d’Oran.

Les rescapés ont été transférés à l’hôpital de Ténès, où ils ont été hospitalisés. “Ils ont été soignés et mis sous surveillance médicale. Leur état serait stable selon l’agence officielle qui rapporte les propos de Saib Mohamed, Directeur de l’Etablissement Sanitaire de Ténès.

« Cinq d’entre eux souffrent de brûlures à divers degrés, suite à l’embrasement de l’embarcation,» selon le même responsable qui a également indiqué qu’en dehors de 02 enfants, âgés de moins de 02 ans, les victimes sont âgées de 11 à 39 ans.

 L’horreur, puis la consternation et juste après, des questions et beaucoup de questions restent à ce jour sans réponse, face un silence assourdissant  de la société et des pouvoirs publics, face au drame qui se joue tous les jours à partir des côtes et du littoral de tout le pays.

Beaucoup oublient que le phénomène de la Harga dure depuis plus de 15 années et depuis, le fléau s’est banalisé jusqu’à ne plus intéresser que peu de monde, ni les spécialistes en sciences humaines, ni les autorités, encore moins les associations plus occupées à des futilités qu’à gérer un véritable phénomène de société.

Un phénomène aidé par de la corruption à différentes échelles du parcours des harragas, car comme tout le monde le sait, énormément d’argent est brassé avec ce trafic d’êtres humains et tout le monde veut sa part, alors pourquoi se préoccuper de la vie de ce jeune de 17 ans, habitant un quartier populaire à Oran, ou ailleurs ?  L’histoire cependant, retiendra que rien n’a été fait pour sauver des vies humaines en terre algérienne, alors que l’on parle de plus de 4.000 morts noyés dans cette Méditerranées devenue un véritable cimetière pour nos enfants.