R. Abdou

La récente visite inopinée du wali au niveau du CHU « Hassani Abdelkader» de Sidi Bel Abbès a été bien accueillie par la population locale, notamment par les malades qui souffrent doublement d’abord par le mal qui les ronge dans le silence, ensuite par la mauvaise prise en charge au niveau de cette bâtisse hospitalière qui était un certain temps un véritable exemple à méditer.

L’on a appris de sources concordantes que le premier responsable de la Mekerra était surpris par la situation chaotique des états des lieux d’une infrastructure étatique, où de nombreuses carences ont été dévoilées entre autres, l’absence de chauffage, les appareils de radiothérapie dans certains services sont en panne, le matériel de soin utilisé est obsolète et d’autres tares qui seraient dissimulées aux yeux du chef de l’Exécutif. Ce dernier a convoqué le directeur de la Santé et tous les chefs de service du secteur Sanitaire autour d’une table, pour mettre le point sur ces dépassements qui agacent le citoyen, en quête de soins dans un service public, sans être contraint de passer par les cliniques privées.

Nous ignorons les aboutissants de cette séance de travail qui s’était déroulée à huis clos.

Cependant, là où, le bât blesse certainement, ce sera au niveau de la morgue, où les morts souffrent même après leur disparition par le fait que ce service, selon des témoins est à l’abandon, au point que certaines familles, en venant récupérer leurs morts sont surprises par la lenteur de la remise des dépouilles. Cet endroit de par son exigüité et par son organisation archaïque n’a pas secoué la conscience de plusieurs responsables de la Santé qui se sont succédé ici à Sidi Bel Abbès, dont certains ont même prévu un aménagement des lieux.

Tout a été conclu pour un démarrage des travaux, où l’entreprise chargée de l’œuvre serait confiée, selon nos informations, à l’ex-cadre de la Santé reconverti en entrepreneur qui aurait promis un délai raisonnable, pour remettre les clés aux services concernés. Toutefois, ce dit projet que le wali n’a probablement pas consulté se trouve ralenti depuis 04 années pour des motifs qu’on ignore, est  exactement à 60% de son achèvement. Pour ainsi dire, qu’ici au C.H.U de Sidi Bel Abbès, les morts souffrent doublement au temps du laisser-aller et du laxisme qui secouent pertinemment nos différents secteurs.