Boualem Belhadri
De grands efforts sont mobilisés depuis hier, par la CNAS (Caisse Nationale des Assurés Sociaux) d’Aïn Témouchent, pour arrêter un train de mesures, devant obliger les employeurs, tous secteurs d’activités confondus qui recrutent la main d’œuvre étrangère. C’est au niveau de son siège social, sis Bd de la Révolution que les travaux ont eu lieu, devant un parterre d’opérateurs publics et privés invités pour y prendre part. L’objectif est de les sensibiliser «à déclarer leur main-d’œuvre étrangère. » Les intervenants, directeur, chefs de départements, chefs de services, chargés de la communication et autres ont mis l’accent sur le fait que «tous les employeurs privés et publics sont appelés à déposer leurs déclarations annuelles concernant tous leurs employés (étrangers y compris), avant le 31 janvier via le portail de déclaration à distance (https://teledeclaration.cnas.dz) et le site internet de la CNAS (www.cnas.dz). Aussi, d’après les déclarations faites on remarque que «le bâtiment et les travaux publics constituent les secteurs « trop plein, où l’on recrute le plus grand nombre de main-d’œuvre étrangère estimée.» Il y a quelques années parler de la main- d’œuvre étrangère, dans la wilaya d’Aïn Témouchent «paraissait comme un tabou qui faisait honte pour l’administration et autres dispositifs de suivi et de contrôle.» Concernant les entreprises étrangères exerçant à Aïn Témouchent, le gros lot se trouve dans les sociétés chinoises, activant dans le BTPH. Ce n’est que maintenant que l’on se rende compte qu’il y a une fuite fiscale et parafiscale qu’il faut impérativement constatée dans le recrutement de la main d’œuvre étrangère, le plus souvent non déclarée. Combattre cette fraude est une décision souveraine de la CNAS et les employeurs qui refusent de les déclarer risquent gros, en cas de contrôle. Si à Ain Témouchent leur nombre est réduit du fait du plan en charge assez limité à Oran, on apprend qu’elles sont de l’ordre de 160 entreprises avec la Chine, occupant la première position avec 32 entreprises, employant près de 3.789 Chinois. Les entreprises indiennes emploient, quant à elles, 1.121 travailleurs et la Turquie 997 employés. La CNAS combat l’informel et met l’accent sur l’importance de l’identification des assurés par la caisse, afin de leur garantir leurs droits.