Belmadani Hamza

Plus de 30 milliards de cts en contentieux n’ont pas été encore recouverts par la commune d’Oran, ce qui a déclenché la colère du maire,  M.Noureddine Boukhatem hier, lors d’une réunion de l’Exécutif communal.

Cette somme non perçue reflète une partie d’un contentieux avec un ancien exploitant des gares routières comme celle d’El Hamri et Les Castors, «la décision de justice a été annoncée et quand l’huissier de justice a voulu saisir des biens, il n’a trouvé aucun bien en son nom,» dira un vice-président de l’APC devant l’Exécutif. Est-ce que la commune trouvera des solutions pour recouvrer cet argent ?

Difficile selon un avocat, comme dans ce genre de cas, la loi algérienne ne prévoit aucune suite pénale, comme il s’agit d’un contrat administratif.

Notons que la commune d’Oran presse le pas pour augmenter les recouvrements et rentabiliser ces biens. Des adjudications seront bientôt lancées concernant 03 sites, il s’agit du marché de véhicules de St-Hubert, le jardin de Yaghmoracen et celui d’El Izdihar situé à Es-Seddikia dans l’objectif d’augmenter les revenus de la commune.

En effet, durant ces derniers 24 jours, le montant du recouvrement a atteint 1,3 milliard de cts, dont 484 millions provenant des taxes communales de la voie publique et 80 millions des abattoirs, 773 millions de cts des marchés de détails.

Dans le même cadre, la situation de 74 vendeurs d’épices au marché de Medina Djdida a été régularisée, ce qui rapportera à la commune 150 millions de cts annuellement.

Par ailleurs, et dans le cadre du recensement des biens communaux, le maire s’est dit surpris, lors de l’Exécutif, comme les secteurs urbains ont ramené les listes des biens, une chose que n’ont pas faite les Divisions Communales. La seule Division qui a ramené  les listes des biens et bien celle de la DASS, pourquoi les divisions n’ont pas encore recensé leurs biens ?

Boukhatem : «j’ai honte quand je passe a Es-Seddikia et la Cité Akid Lotfi.»

D’autre part, le maire d’Oran a contesté la situation dans les quartiers d’Es-Seddikia et la cité Akid Lotfi, «j’ai honte, la cité d’Es-Seddikia a été clochardisée,» dira le maire à cause du commerce informel qui bat son plein  Es-Seddikia et le squat des accotements à la cité Akid Lotfi : «tout le monde doit payer, même les grands commerçants le recouvrement, il ne s’agit pas de percevoir la taxe d’un simple légumier, ou d’un épicier, » dira Boukhatem, avant d’ajouter: «des gens continuent à construire à la cité Akid Lotfi, la commune n’est pas capable d’augmenter ses revenus.»

En matière d’hygiène, une commission de réforme sera créée, pour permettre la vente du matériel obsolète qui est actuellement à la fourrière communale de Chteibo, composé de plus de 200 véhicules et camions.  Cette mesure permettra par la suite, de renouveler le parc communal.

Dans le même cadre, le retrait des cahiers de charges concernant la collecte des ordures se poursuit, 120 cahiers de charge ont été retirés après un appel d’offres lancé récemment.

L’ancien siège de SNVI au centre-ville sera transformé en guichet unique 

Par ailleurs,  dans le cadre de la modernisation des structures de la commune d’Oran, l’ancien siège de la SNVI, situé à la rue de la Vieille mosquée et composé de 03 étages, sera transformé en un siège pour le futur guichet unique de retrait des documents biométriques, la récente mesure entreprise par le ministère de l’Intérieur et des Collectivités Locales, dans le cadre de l’amélioration du service public.

Le siège de l’annexe, situé à la Bastille sera également destiné pour le recouvrement.

La réunion de l’Exécutif a permis également d’exposer l’avancement des différents projets menés par la commune, notamment le revêtement des axes du quartier d’El Derb et l’aménagement du boulevard du Front de Mer.

Des mini entreprises pour lutter contre la Harga

Le maire Noureddine Boukhatem a assisté récemment au Forum national sur la Harga organisé à Alger par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités Locales. Devant les élus de la commune, il a exposé ce problème et des témoignages, en affirmant que les jeunes qui risquent leurs vies pour rejoindre l’autre rive, sont nos enfants et nos frères, et ce problème d’émigration clandestine nous concerne tous.»

Pour lutter contre ce phénomène, le maire a demandé de développer les activités au niveau des 50 stades de proximité des 11 centres culturels de la commune. Il a proposé également la création de mini-entreprises au profit des jeunes issus de quartiers défavorisés : «il faut qu’on passe à l’action, en regroupant ces jeunes, dont des mini-entreprises dans le cadre du dispositif de l’Angem et de l’Ansej. Ils pourront par la suite assurer par exemple l’entretien des façades des immeubles communaux,» dira-t-il.