Hafida B.
Les élus de l’Assemblée Populaire Communale d’Oran se rebiffent contre le maire M. Boukhatem qui n’est pas à sa première guéguerre avec les membres de l’Assemblée qu’il préside. Cette fois-ci les élus, notamment les délégués des secteurs urbains lui reprochent de les priver de leurs prérogatives. «Nous voulons jouir des prérogatives que nous confèrent la lois et le code de la commune. Nous sommes des jeunes qui avons la capacité de gérer les circonscriptions qui nous ont été confiées.» Disent des délégués de secteurs urbains. Ils confient que le maire dit : «qu’ils veulent voler» et que c’est la raison pour laquelle, la seule délégation de signature qu’il leur accorde est celle de l’état civil. Ainsi, le délégué de secteur urbain, qui a le statut de maire de la circonscription qu’il gouverne, ne peut signer qu’un acte de naissance de décès, de mariage ou tout autre document d’état civil. Pourtant, le code communal stipule dans sa loi N° 11-10 du 20 Rajab 1432, correspondant au 22 juin 2011, dans son article 134, que «La délégation communale à vocation d’assurer les missions de service public et dispose des moyens nécessaires à leur prise en charge.»
L’article 135 de cette loi, signifie au maire d’accorder la délégation de signature aux délégués communaux. Il précise que : «Le délégué communal agit sous la responsabilité du Président de l’Assemblée Populaire Communale et en son nom. Il en reçoit délégation de signature.» En fait, le délégué du secteur urbain est le maire de la circonscription, où il a été nommé, il n’a pas à être à la merci d’un directeur censé l’assister dans sa mission tel que le prévoit la loi. Il n’a pas aussi à assurer le rôle de figurant, dans une Assemblée et auprès des citoyens qu’il ne peut pas servir, ayant : «les mains liées,» comme le disent avec regret les élus de la commune d’Oran.
Ce malaise ne touche pas que les délégués de secteur de la commune d’Oran, les élus au sein des commissions et autres affirment aussi être exclus de la gestion de la commune et de la prise de décision. Ils affirment que parfois, les dossiers soumis à la délibération, notamment ceux relatifs aux régularisations, sont contraire aux directives du gouvernement. Les élus de la commune d’Oran, ont déclaré : «faire appel à l’intervention du wali, M. Cherifi, pour les remettre dans leur droit, leur donner les prérogatives que leur confère la loi et mettre un terme au blocage dit «Boukhatem.»