Jalil M.

En dépit des mauvaises conditions météorologiques, les Algériens ont insisté à sortir manifester et à continuer de presser pour le changement du système politique en Algérie, et mettre les bases de la deuxième république. Hier vendredi 22 mars, le « hirak » atteint sa quatrième semaine, l’ambiance était la même que les précédentes semaines, avec des foules nombreuses qui se regroupent au niveau des deux points clés, à savoir, le siège de la wilaya et la place du 1er novembre (ex-Place d’Armes), pour marcher ensuite, tous ensemble, vers le front de mer. Tout comme Oran, la capitale avec des conditions climatiques encore plus difficile, on a enregistré une forte présence au niveau de la place Audin. La marche d’hier à Alger, a été surtout caractérisée par la forte présence des médias étrangers, qui ont leurs accréditations quelques jours auparavant, contrairement aux premières semaines, où ils étaient interdits de la couverture médiatique. Les autres wilayas du pays, c’était encore une grande fête démocratique, avec une forte présence policière qui n’a pas eu grande chose à faire, comme à l’accoutumée, que d’encadrer les manifestants et veiller sur les biens et les institutions étatiques. C’était donc l’acte V, qui a été l’occasion de scander haut et fort « on veut du changement, on veut voir les responsables actuels, quitter le navire, on veut être la génération qui a participé à l’avènement de la deuxième république » diront des jeunes mobilisés au niveau de la place d’Armes d’Oran. « Les concessions du Président de la république doivent être poursuivies par la grande décision, qui le départ du pouvoir en place, comme il a promis dans ses dernières lettres, car au-delà de 28 avril, la donne changera » dira également un enseignants universitaire qui a participé à la marche. Entre les aspirations du peuple, et la feuille de route du régime, c’est le statu-quo, en attendant les jours et les semaines à venir, avec peut-être de bonnes nouvelles aux Algériens.