Zitouni Mustapha

Les travailleurs du complexe de sidérurgie algéro-turc Tosyali, basé près de Chehairia (Béthioua), ont observé un mouvement de grève surprise dès le début de matinée de ce lundi, le départ de la section syndicale vient en tête de plateforme de revendications étalée par près d’un millier de protestataires.

Le complexe sidérurgique Tosyali a été paralysé hier lundi, par un mouvement de protestation surprise des travailleurs qui se sont rassemblés à l’intérieur du complexe. Nous n’avons pu accéder à l’intérieur du complexe, mais de nombreux travailleurs ont souligné que le mouvement de grève devrait se poursuivre. Le non renouvellement d’un contrat de travail pour un de leur collègue aura été le déclencheur de ce mouvement de protestation. Selon une copie de la plateforme de revendications des travailleurs, il est exigé en premier lieu, le départ de toute la section syndicale mise ne place, ce qui faisait d’ailleurs des slogans que criaient les travailleurs lors de leur rassemblement et où l’on pouvait entendre « Syndicat dégage » selon ce qui a été rapporté par certains de confrères, un travailleur aurait tenté de se suicider à l’intérieur du complexe. Les autres points notés sur la feuille de revendications dont nous détenons une copie, les travailleurs exigent aussi, une amélioration du cadre de travail jugé assez pénible selon eux, ils exigent aussi, la permanisation immédiate après le stage avec l’établissement d’un contrat en CDI (contrat à durée indéterminée), la mise en place d’une prime de travail en plus de donner plus de considération et de respect à l’encontre des travailleurs. Un autre point de revendication relevé par les travailleurs et qui a suscité notre attention, concerne, l’arrêt des différences entre travailleurs en raison de leur origine.  En fin de matinée, de nouveaux groupes de travailleurs se sont joints aux premiers protestataires en attendant les équipes de nuit qui doivent rejoindre leur poste en après-midi et qui selon leurs collègues, ils ne seraient pas au courant du mouvement. Pour rappel, le complexe de sidérurgie algéro-turc Tosyali, basé près de Chéhairia (Béthioua), compte plus de 4.500 travailleurs alors que les premiers protestataires étaient près d’un millier de travailleurs.

Pour l’heure, nous ne savons pas encore si les représentants des travailleurs ont eu une réponse à leurs revendications. Nous y reviendrons.