Boualem Belhadri
Selon le président d’une association écologique basée à Beni- Saf (35km au nord-ouest d’Aïn Témouchent), la plage de Sidi Boucif constitue un point noir non des moindres en matière de déversement des eaux usées, en provenance des quartiers de la périphérie immédiate et celui de Beni Khaled.
Toujours selon ce même président qui a estimé la population qui déverse les eaux usées au niveau de la mer, à plus de 3.500 habitants. Mais selon nos sources d’information, la population dépasse de loin ce seuil.
Le président de l’Association a tiré la sonnette d’alarme, car dit-il, une importante conduite en ciment (?) a cédé, provoquant des désagréments importants en matière de pollution de la mer.
Il dira également que : «le problème est vieux et date depuis une quinzaine d’années.»
Cependant, la source d’information n’a pas évoqué les efforts entrepris par les pouvoirs publics, les responsables des Ressources en Eau et les élus pour résoudre le problème de déversement des eaux usées, non pas uniquement pour le cas de la plage de Sidi Boucif mais aussi, au niveau des autres rejets qui se déversent au niveau du port et qui ont un impact éminemment grave et hypothétique à l’égard de la Plage du Puits attenante au port. L’ex- directeur du Tourisme Larbi Mechri avait dit que : «des projets ont été inscrits au programme de la Direction des Ressources en Eau de la wilaya, et permettront de juguler le problème des eaux usées et de rouvrir cette plage.»
C’est sur la base des analyses bactériologiques effectuées par les services de Santé sur des échantillons des eaux de baignade, que la plage de Sidi Boucif rouverte en 2012 fut par la suite fermée après avoir pris connaissance des résultats des analyses avérés positifs. Selon le président de l’association, une commission pluridisciplinaire, composée des responsables de la commune, du BHC, des Ressources en Eau, de l’Environnement et de la Santé, ainsi que des associations, s’est déplacée sur les lieux, pour s’enquérir de la situation et décider des variantes à entreprendre, pour résoudre le problème qui s’avère épineux et assez complexe.
D’après un ex- responsable de l’Environnement de l’époque : «Les eaux usées qui se déversent à Sidi Boucif constituent, selon la Direction de l’Environnement, 44% des 9.000 m3/j rejetées par les communes littorales.
Elles se jetaient, auparavant, dans le plan du port, là où elles débouchent actuellement. Ces eaux doivent être pompées, pour être remontées par-dessus les falaises et aboutir sur le site d’une future station d’épuration, (STEP) pas loin de la cimenterie.» Malgré des plaques d’interdiction aux baignades au niveau de Sidi Boucif-Plage, il est à remarquer que chaque saison estivale des bambins et autres gens viennent se baigner dans cet endroit.