J.M

A peine commencée, l’audition des richissimes frères Kouninef, a révélé que plusieurs gros noms politiques, sont impliqués de près ou de loin dans les affaires douteuses qui ont mené Réda et ses frères devant les juges. Ce mercredi, des sources affirment que les 3 derniers premiers ministres, en l’occurrence, Sellal, Ouyahia et Tebboune sont cité dans les déclarations des hommes d’affaires Kouninef. Ces derniers, qui ont comparu mardi après-midi devant le Procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger pour être auditionné dans le cadre d’affaires de corruption, ont été placés, mercredi tôt le matin, sous mandat de dépôt. Huit cadres du ministère de l’Industrie ont également comparu dans le cadre de cette affaire. Les hommes d’affaires répondaient des chefs d’accusation de “non-respect des engagements contractuels dans la réalisation de projets publics, trafic d’influence avec des fonctionnaires publics pour l’obtention de privilèges et détournement de fonciers et de concessions”. Interpellés dans la journée du lundi par des éléments de la Gendarmerie nationale, les hommes d’affaires Kouninef avaient été auditionnés par la section de recherches qui poursuit ses enquêtes préliminaires à l’encontre de plusieurs hommes d’affaires dont certains interdits de sortie du territoire national pour leur implication présumée dans des affaires de corruption. Dans le même cadre, la justice aurait également convoqué Tahkout le patron de cima motors et de l’usine de montage Hyundai TMC, pour enquêter sur sa fortune. L’autre personnalité qui sera touchée par les investigations, n’est autre que l’ex-ministre des travaux publics, Amar Ghoul, qui devra révéler les dessous du fameux projet de l’autoroute Est-Ouest. Un autre gros poisson, qui prendra une grande part de l’enquête, en effet, deux dossiers judiciaires de Chakib Khelil, ancien ministre de l’Energie, ont été transférés mardi à la Cour suprême, selon un document. Le premier dossier est relatif à une infraction à la règlementation des changes et des transferts de capitaux à et depuis l’étranger lorsque Chakib Khelil était en fonction. Quant au deuxième, il concerne deux transactions conclues « d’une manière illégale » entre Sontrach et des entreprises étrangères.