B. Rahmane
Belarbi, cette paisible localité située à une vingtaine de km du chef- lieu de wilaya a brisé son silence, en déversant son ras- le- bol contre des responsables communaux qui ont failli à leur tâche. Un groupe de citoyens n’a pas hésité, pour cadenasser le siège de la mairie, à la suite d’un mécontentement qui n’a que trop duré.
De nombreuses doléances ont défilé au grand jour : «Nous sommes taxés d’un statut d’une commune semi urbaine, mais en réalité, rien n’est urbain ici à Belarbi, terre des martyrs et des moudjahidine, nous continuons encore à subir les affres du désenclavement.
En effet, le chômage bat le plein, où aucune opportunité d’emploi ne profile à l’horizon.
Nous souffrons d’énormes et de flagrantes insuffisances d’infrastructures culturelles et sportives alors que nous ne sommes qu’à quelques bornes de la ville. Nous subissons l’oubli du développement. L’approvisionnement en eau potable est dérisoire. Quant au secteur de Logement, rien n’est venu pour nous soulager, alors que d’autres régions viennent de bénéficier de nombreux avantages en ce sens,» martelèrent certains mécontents et ce, sans parler de la santé, de l’éducation et d’autres choses qui concourent à une vie descente.
Et d’ajouter: «cette réaction d’assiéger la mairie n’est que la goutte qui a débordé le vase. Nous refusons tout dialogue avec les élus locaux, incompétents face à nos exigences qui ne sont que légitimes. De là, seul le wali qui, d’ailleurs, nous attendons fermement sera apte à résoudre nos problèmes et nous délivrer de cette situation malheureuse qui s’est empirée depuis de longues années,» concluront ils.
Devant des tas de préoccupations qui n’avaient que les promesses pour tenter un apaisement momentané, est venu ce mouvement populaire ‘El Hirak qui a enfin libéré le citoyen et secoué les anciennes habitudes, voire les consciences dormantes des décideurs communaux qui se trouvèrent subitement face à un dilemme pas du tout facile à résoudre.