B. Rahmane
Dhaya, cette localité montagneuse, située à l’extrême-sud de la wilaya de Sidi Bel Abbés, relevant de la daïra de Telagh a connu récemment une protesta des plus spectaculaires. Une réaction inédite dans les annales de cette commune, connue par ses paysages féériques mais aussi, par son calme.
Un grand nombre de citoyens ont purement et simplement fermé leur la mairie, en paralysant toutes les activités et pénalisant d’autres habitants en quête de documents administratifs. Les contestations qui ont duré une quinzaine de jours, n’ont pu voir le bout du tunnel en dépit des tentatives de sagesse. Le chef de daïra s’était présenté en conciliateur, mais a été surpris par une population au sommet de la colère qui n’a trouvé mieux que de l’enfermer au siège de la mairie avec à la clé, des menaces de séquestration. Il aura fallu une intervention énergique de la Gendarmerie Nationale pour libérer le commis de l’Etat qui s’est trompé de stratégie. Selon quelques experts en la matière sécuritaire, sa présence est mal perçue au moment, où les esprits étaient en état de bouillonnement. Les prétextes de ce revirement sont nombreux, selon les revendications exprimées. «Nous, nous manquons de tout. Aucune lueur de développement n’est venue nous soulager. Le chômage bat visiblement le plein, où les postes de travail programmés sont souvent destinataires aux passe-droits et de favoritisme.
Le logement est insignifiant, où contrairement à d’autres régions, nous continuons de patienter sans aboutir au palpable. Les promesses n’en finissent de meubler, quant aux projets, ils sont attribués aux non-résidents de la commune, alors que d’autres préoccupations qui font défaut entre autres, le manque de transport, l’insuffisance des activités culturelles et sportives, ainsi que la distribution inéquitable de l’allocation de solidarité, » déclarent les plaignants, dont le doigt accusateur est entièrement pointé vers le P/APC, taxé d’incompétence. Dans le camp des autorités communales, la localité est dépourvue de véritables ressources, permettant de surpasser de nombreuses contraintes, tout en jugeant que si certaines revendications sont légitimes, par contre en ce qui concerne l’attribution des projets sont gérée par une commission compétente et transparente.
En effet, ce conflit qui risque de perdurer, où seul le premier responsable de la wilaya est capable de trancher et libérer et les contestateurs et le siège de la mairie de ce blocage inédit dans les annales de cette région qui aspire à un meilleur lendemain.