B. Rahmane

L’entreprise Nationale des Industries Electroniques (ENIE) de Sidi Bel Abbés considérée comme un fleuron par excellence de l’économie nationale, par qui passe l’absorption du chômage depuis belle lurette traverse actuellement l’un de ses moments les plus difficiles générés par un débrayage inattendu mené par un groupe de jeunes, dont la majorité est issue de familles actuellement en retraite et  d’ex-travailleurs. Ces protestataires ont assiégé le complexe avec  des menaces d’une rare violence à l’adresse des agents de sécurité qui veillaient à la bonne marche sécuritaire de l’entreprise. Parmi leurs revendications, les jeunes contestataires brandissaient la carte de l’emploi «Nous voulons un travail dans cette entreprise, dont nos parents se sont pleinement sacrifiés à sa bonne marche.»A l’instar d’autres secteurs, où les parents retraités sont remplacés par leurs enfants, ici à l’ENIE ce fut tout simplement la sourde oreille, déclarent-ils. Dans le camp de l’administration dirigée par le PDG Bekkara, cette exigence n’est plus d’actualité, car nous nous attelons à surmonter un déficit en matière de production. Pour ainsi dire que le recrutement d’autres postes n’est nullement à l’ordre du jour, précisera-t-il. Cette sortie du premier responsable de l’ex-SONELEC n’a pas vraiment convaincu les protestataires qui durcissent le ton et évitent de quitter les lieux. Se voulant épargner son personnel d’un imprévu malheureux, le directeur de l’entreprise n’a pas attendu longtemps, pour libérer ses employés pour  d’un repos forcé, selon les circonstances du jour, tout en lançant un appel d’urgence aux autorités locales, pour prendre les mesures nécessaires qui s’imposent sur le plan sécuritaire, afin d’éviter une catastrophe non souhaitable pour les fonctionnaires en place qui voient leur destin en péril. Très à l’écoute de cette situation rocambolesque, le wali se met en ligne, en rassurant les responsables de l’E.N.I.E et en leur exprimant sa totale disponibilité, pour préserver cet acquis économique de tout dépassement. Selon nos informations, un net dispositif sécuritaire a été mis en place et les intrus sont sommés de quitter les lieux, afin que la machine de production bloquée depuis plusieurs jours puisse reprendre son cours normal dans le sens de l’intérêt général et celui du pays.