B. Boukleka 

A trois jours de la célébration de l’Aïd El-Fitr, les magasins notamment ceux spécialisés dans les gâteaux traditionnels, dont certains se sont transformés occasionnellement en lieu de vente, ne se désemplissent point, ainsi que ceux, spécialisés dans la vente des vêtements, chaussures et autres pour enfants et même pour adultes. C’est le cas par exemple des magasins implantés au niveau du Hai 301 d’El-Kerma, où l’activité commerciale est plus intense, proposant  toutes sortes de gâteaux, alliant tradition et modernité, pour parler de ce volet. Cela a été constaté lors de notre  virée effectuée tout récemment, au niveau du lieu précité et alentours, relevant de la même localité où, juste après le F’tour, les magasins sont pris d’assaut. Des commandes de gâteaux qui se font de plus en plus, obligeant  certains gérants et même gérantes,  à recruter occasionnellement des employés temporaires et ce, vu la forte demande. Des commandes qui commencent pour certaines familles à partir de la 2ème semaine du mois sacré avec une préférence pour les sablés et autres gâteaux à base d’arachides. Cela n’empêche guère d’autres familles à s’accorder à quelques «folies» pour des gâteaux à base d’amande, ou de pistache, réservés pour leurs proches ou leurs invités de marque.Cependant, d’autres familles se contentent de préparer leurs gâteaux à la maison, une tradition bien ancrée dans la société. Heureusement pour quelques familles en particulier, celles qui résident dans les douars et autres villages tiennent toujours aux anciennes traditions à base de miel, confiture, semoule, comme c’est le cas de « Khalti» Nora, dépassant la soixantaine d’années, habitant  le douar Toumia, relevant de O/Tlelat qui, lors d’une brève visite effectuée après la prière d’«El-Asr» de ce vendredi : nous dira : « le « Kâak, la «Ghribia» , le « Torno » et autres, restent  mes gâteaux préférés et sont des gâteaux bien ancrés de nos grand-mères, que nous préparons à la maison.»Pour une autre famille du même lieu, une jeune femme dira d’un air souriant : «Cela ne veut pas dire renouer aux traditions de nos parents surtout celles de  nos mères et grand-mères, mais j’aime tout ce qui est moderne, cela fera un plaisir à la famille, surtout avec les nouvelles recettes à base de chocolat, d’amandes, ou de pistache, sans oublier la fameuse «Baklava»,se contenta-t-elle. Enfin, avec un parterre de chaînes culinaires et autres livres de cuisine, de nombreuses et nouvelles recettes sont proposées aux familles. Par contre, certaines familles préfèrent acheter des gâteaux et ce, malgré les prix exorbitants affichés dans les magasins.

Un phénomène qui a pris de l’ampleur ces dernières années,  faut-il le dire, beaucoup de femmes se tournent vers les magasins spéciaux, pour passer les commandes des gâteaux de l’Aïd El-Fitr, sans se soucier de l’hygiène où, certains commerçants, gérants, ignorent carrément ce volet primordial pour la préservation de la santé. Leur seule devise, c’est de renflouer les caisses surtout, lors des fêtes familiales et autres religieuses.