Zitouni Mustapha 

Le squat de l’espace public fait l’objet de grandes inquiétudes auprès de la population et est vigoureusement dénoncé par des citoyens qui ne trouvent d‘autres moyens que les réseaux sociaux, pour alerter l’opinion publique.

Mais ce que dénoncent ces citoyens, ce sont surtout les deux poids et deux mesures des pouvoirs publics, face au phénomène lorsque pour certains, c’est autorisé, alors que pour d’autres on affiche une fermeté, notamment de la part des services habilités des secteurs urbains.

Parmi les cas cités et publiés via les réseaux sociaux, Hai El Sabah pour ne prendre que cette partie de la ville, où certains propriétaires d’établissements, comme des cafés, salons de thé, ou encore des fast-foods se permettent des extensions squattant la totalité des trottoirs réservés aux passages des piétons. La situation est telle que les passants doivent contourner l’établissement, s’obligeant à marcher sur la voie réservée aux véhicules.  En effet, de nombreuses extensions sont même fabriquées en matériaux durs et ce  sont des surfaces importantes de l’espace public qui deviennent ainsi, une propriété privée, sans que les pouvoirs publics ne s’en inquiètent outre mesure.

Une question revient légitimement : « mais qui a délivré de telles autorisations de squat de l’espace public ?» On se rappelle la grande opération longtemps médiatisée de démolition des marquises, qui avait été bien accueillie par la population, parce qu’elle avait donné pleine satisfaction et permis la récupération d’une bonne partie de l’espace public que l’on avait complètement oublié à Oran et de nombreux exemples sont là, pour témoigner de cette action qui depuis, semble s’être totalement arrêtée.

Les citoyens oranais prennent à témoin l’opinion publique et tiennent en interpellant les autorités locales sur ces dépassements de squat de leur espace public à se réapproprier ces espaces squattés et pour cela, il suffit de faire une virée à Hai Sabah, pour s’apercevoir de l’ampleur du phénomène.