J.M 

Après le hirak sportif, place au hirak populaire, les Algériens qui avaient fêté jeudi jusqu’à une heure tardive la victoire de l’Equipe Nationale face à la côte d’Ivoire à la CAN 2019, se sont vite remis de leurs émotions pour mettre le cap sur le 21e vendredi consécutif du mouvement populaire. Sous un soleil de plomb, les marcheurs ont investi dès la matinée les grandes places et boulevards de la capitale, faisant face à des mesures sécuritaires strictes. « Nerbhouhoum gaâ » scandé la veille a laissé place à « Yetnahaw gaâ » devenu slogan du hirak.

Cette marche intervient quelques jours après la conférence de dialogue national à leur tête Abdelaziz Rahabi, durant laquelle ils ont élaboré un document mouture contenant les propositions pour aller dialoguer avec le pouvoir à l’objet de sortie de crise politique que traverse le pays.

Le jeudi, des dizaines d’avocats ont organisé à Alger, une marche de “solidarité” avec le mouvement populaire visant à “changer l’ancien système”, et la mise en place d'”un Etat moderne avec des institutions efficaces”.

Les avocats se sont, d’abord, rassemblés au niveau du tribunal de Sidi M’hamed, avant d’entamer une marche en direction de l’Assemblée populaire nationale (APN) en brandissant des pancartes où il est mentionné notamment “liberté d’opinion, liberté de circuler”, ou encore “la défense exige un Etat de droit”, “Algérie libre et démocratique”, et justice indépendante … Les robes noires ont, en effet, exprimé leur refus aux atteintes à la liberté d’expression et à la liberté de manifester pacifiquement, exigeant “la libération des personnes détenues”, à l’exemple, de Lakhdar Bouragaa et les manifestants arrêtés les vendredis passés et placés sous mandat de dépôt.

Cet appel pour les marches, organisées dans d’autres wilayas, a été décidé suite à l’Assemblée générale extraordinaire des Conseils de tous les barreaux d’Algérie, convoquée, samedi dernier à Béjaïa par le Conseil de l’Union nationale des barreaux d’Algérie (UNBA).