J.M
Ils étaient il y a quelques mois « intouchables », proches du pouvoir, représentés dans chaque gouvernement, allant même jusqu’à influencer d’importantes décisions d’Etat. Aujourd’hui les partis politiques qui formaient l’alliance présidentielle au service du régime Bouteflika, sont complètement « déboussolés » cherchent à se refaire une virginité.
Après l’incarcération de leurs chefs et mis à part celui du FLN qui a été poussé vers la sortie, ces partis commencent à réaliser que la partie est terminée, qui qu’ils devront se remettre au diapason avec le peuple, qui les a toujours rejeté.
La nomination des nouveaux leaders du FLN, RND en attendant le MSP et TAJ, était inévitable, surtout en voyant les lourdes accusations de corruption et abus de fonction auxquelles font face Ouyahia, Benyounes, Ghoul et même Ould Abbès qui se voyait leader légitime du vieux parti.
En effet, ces formations décriées par le peuple après avoir servi de leviers pour le maintien de l’ancien régime au pouvoir, les directions de ces partis s’emploient à élire de nouveaux leaders afin d’amadouer à la Hirak populaire à être “tendre” avec eux, dont certains n’hésitent d’ailleurs pas à demander pardon et à s’engager à ce que les erreurs commises antérieurement ne se reproduisent plus à l’avenir.
D’ailleurs, c’est le cas du Rassemblement national démocratique (RND) dont son secrétaire général par intérim fraîchement élu, en l’occurrence Azeddine Mihoubi avait promis de faire de son parti “un pôle politique qui va inspirer confiance au peuple “.
Idem pour TAJ, dont nos sources donnent l’actuelle ministre de l’Environnement, Fatma Zohra Zerouati comme potentielle successeuse d’Amar Ghoul, écroué à la prison d’El Harrach.
De son côté, Mohamed Djemâi, nouveau secrétaire général du FLN est en quête d’un consensus au sein de sa famille politique en vue de mettre fin aux conflits internes en prévision de l’annonce de la nouvelle composante du bureau politique du vieux parti.
En revanche, le Mouvement populaire algérien (MPA) ne s’est toujours pas prononcé à propos du poste du président du parti, sachant que son chef de file, Amara Benyounès, a été incarcéré à la prison de El Harrach depuis plus d’un mois, lui qui a été un fervent partisan du 4e mandat de Bouteflika et du 5e avant d’être poussé à la démission par un mouvement populaire sans précédent qui a déclenché le 22 février dernier.