Zitouni Mustapha
Le ministre de la jeunesse et des sports, Raouf Bernaoui est annoncé à Oran ce mardi prochain, une visite prévue pour l’installation officielle du nageur international, Salim Iles au poste de Directeur Général des Jeux Méditerranéens d’Oran 2021. L’ancien nageur international été nommé dimanche dernier par le Premier ministre, Noureddine Bedoui en remplacement de Mohamed El Morro relevé de ses fonctions le 27 juin dernier.
Pour rappel ce dernier qui est resté quelques mois seulement au poste de directeur des JM d’Oran 2021, avait été éjecté de son poste pour avoir fait visiter à plusieurs reprises des sites et infrastructures des Jeux, à des diplomates du consulat de France à Oran sans en avertir les autorités locales. Des visites répétées au siège du (COJM), comité d’organisations des JM, avaient suscités le courroux des autorités et c’est sur décision du premier ministre Noureddine Bedoui, que Mohamed El Morro a été évincé de son poste. Arrivé à la surprise général, le désormais ex directeur des jeux est reparti comme il est arrivé, sur la pointe des pieds.
Ainsi, c’est Salim Iles qui occupait auparavant le poste de directeur général du nouveau complexe sportif d’Oran, qui prendra le relai.
Selon des indiscrétions, dès sa nomination, Salim Iles, aurait donné des instructions a ses proches collaborateurs de ne plus faire de déclarations, ni de parler aux médias à propos de ce qui touche à la préparation des JM 2021.
Hormis quels rares médias au fait du dossier des jeux, une bonne partie des citoyens semble totalement désintéressés de l’évènement des JM 2021, mais depuis quelques temps, la population oranaise s’intéresse de près à la gestion et à la cagnotte des 60 ou 70 millions d’euros qui semblent attiser des convoitises et selon nos sources, de nombreuses parties se bousculent pour s’approprier la gestion et donc le financement autour des JM d’Oran de 2021.
La subvention des jeux, de 60 ou 70 millions d’euros, car même les chiffres officiels sont quelques peu évasifs, n’est pas encore réceptionnée et le Comité des jeux, à moins de 20 mois des Jeux Méditerranéens, n’arrivent même pas à se payer un site officiel faute d’argent. A titre comparatif, les Jeux de paris pour 2024, ont déjà leur site officiel.
Mieux encore, le siège du COJM. Comité d’organisation des JM 2021, n’a même pas de ligne ou de connexion à Internet, c’est dire, que l’approximatif a encore de beaux jours devant lui à Oran.
Les citoyens oranais ont tous remarqué que l’’écran géant placé à l’entrée du siège du COJM sur le boulevard front de mer, ne fonctionne plus depuis plusieurs mois déjà, mais personne ne s’en soucie.
Encore une fois, le recours au « Gré à Gré » pour parer à l’urgence ?
Trois avertissements ont déjà été infligés par le comité international des Jeux méditerranéens (CIJM), à l’Algérie pour les retards accusés dans certains préparatifs des jeux, et il suffit de lire la correspondance adressé par Bernard Amsalem, président de la coordination du comité d’organisation des jeux méditerranéens à Mustapha Berraf du comité olympique algérien, dont nous détenons une copie, pour comprendre les inquiétudes du français à l’égard des retards accusés en matière de la mise en place de la logistique des JM 2021.
Par ailleurs et pour revenir à la cagnotte financière destinée aux jeux, de nombreuses parties à partir d’Alger ont pris le contrôle du centre de décision, léguant Oran au rôle de simple façade. L’avenir nous dira sur quelles seront les agences de Com qui auront l’opportunité de briguer quelques contrats dans le domaine de la communication vers le large public, l’organisation catastrophiques des derniers jeux africains est encore vivace dans les esprits et le scénario serait en passe d’être réitéré à Oran.
Certaines voix laissent entendre que les retards enregistrés dans l’organisation de certains chapitres de jeux, sont loin d’être innocents et seraient même prémédités pour arriver à une urgence qui permettra de recourir au système de « Gré à gré », une formule largement utilisée et depuis longtemps décriée de par son manque de transparence et qui permet aux entreprises les plus proches des centres de décision, d’obtenir les marchés le plus intéressants, sur le plan financier bien évidement.
Ce qui est certain, c’est qu’il faudra des experts comptables chevronnés pour décortiquer les écritures comptables, car pour l’heure, les infrastructures des jeux comme beaucoup d’autres préparatifs, financés à ce jour, par les deniers du contribuable, alors que la concession des jeux méditerranéens appartient à une multinationale qui a des dividendes à prendre après les jeux comme soulignés dans le contrats signés , paraphés au moment où la ville d’Oran a été désigné pour l’organisation. Espérons toutefois que la ville d’El Bahia aura à y gagner. L’avenir proche nous le dira.