Zitouni Mustapha

I ls seront près de 367.000 élèves à travers la wilaya d’Oran qui prendront le chemin de l’école ce mercredi 4 septembre pour la rentrée scolaire 2019/2020. Le ministère de l’éducation nationale avait défini la date de la rentrée scolaire 2019-2020, pour les administrateurs le dimanche 25 août, pour le personnel enseignant le 1er septembre et pour les élèves le mercredi 4 septembre. En raison de la journée de Moharem, le personnel enseignant et les responsables du secteur de l’Education reprennent donc leur travail, aujourd’hui même, lundi 2 septembre à 8h du matin. Dans ce cadre, les déclarations officielles du ministre de l’éducation, laissent entendre que toutes les conditions ont été réunies pour l’accueil des élèves des trois cycles scolaires, à savoir, le primaire, le moyen et le secondaire.

A l’échelle locale, la wilaya d’Oran, se dit elle aussi, prête pour cette nouvelle rentrée scolaire, selon les propos de M Kamel Mohamed, président de la fédération des parents d’élèves de la wilaya d’Oran, le directeur de l’éducation , M Arezki Slimane, nous ayant fait défaut après plusieurs rendez-vous, ce qui nous a empêché d’avoir les chiffres exactes du nombre d’élèves et de nouveaux inscrits pour cette année. Cela dit et au-delà des discours repris chaque début d’année, élèves et parents, se préoccupent toujours des conditions réelles auxquelles, ils font face chaque année. Manque d’enseignants de matières importantes comme ceux assurant la matière de mathématiques ou encore ceux assurant les matières des langues étrangères, comme l’anglais et l’espagnol. Ceci en plus des autres contraintes de surcharge des classes, des repas froid pour les cantines scolaires ainsi que le transport scolaire, pour les élèves habitant les zones éloignées des établissements scolaire. M Kamel Mohamed, président de fédération des parents d’élèves pour la wilaya d’Oran, membre de la commission éducation et enseignement supérieur à l’APW, tentera de nous rassurer sur ces contraintes rencontrées chaque année, causant de fait, des perturbations pour les élèves à se concentrer sur leurs études durant l’année scolaire. Notre interlocuteur fera part de l’entrée en activité de nouveaux établissements dès le 4 septembre, il s’agit entre autres de 26 groupes scolaires s’agissant du cycle primaire, de 8 CEM et de 3 lycées. Des structures nouvellement réceptionnées et qui contribueront à désengorger les établissements déjà existants et viendront aussi aider à la scolarisation des élèves dont les familles ont été relogées dans de nouvelles cités d’habitat.

Pour rappel, l’année précédente, le mouvement populaire qu’avait connu le pays depuis le 22 février, aura énormément perturbé la scolarisation des élèves pris dans l’engrenage de la politique depuis le début du deuxième trimestre. La question à prendre en considération, étant d’œuvrer par tous les moyens, pour éloigner l’élève des perturbations sociales et lui permettre d’entamer une nouvelle année scolaire dans les meilleures conditions.

« Le cours inaugural en relation avec le contexte que vit le pays »

Le ministre de l’Education nationale, Abdelhakim Belabed a tenu jeudi après-midi, une réunion d’information avec les représentants des associations des parents d’élèves, au cours de laquelle il a abordé toutes les dispositions prises par le gouvernement pour une “bonne” rentrée scolaire 2019-2020. “Je me suis réuni avec la Fédération nationale des associations des parents d’élèves, l’Organisation nationale des parents d’élèves et l’Association nationale des parents d’élèves pour discuter des différents sujets ayant trait à la rentrée scolaire. Cette réunion constitue une rencontre d’information et d’écoute au cours de laquelle nous avons parlé des grands agrégats de cette rentrée”, a déclaré à la presse M. Belabed, en marge de cette réunion. Evoquant les différentes décisions prises par le gouvernement pour une meilleure prise en charge des enfants scolarisés, le ministre a rappelé que son département réceptionnera, cette année, 656 établissements scolaires (426 écoles primaires, 137 collèges et 93 lycées). Il a également rappelé la mission qui lui a été confiée par le Premier ministre concernant la prise en charge des enfants aux besoins spécifiques. “La commission intersectorielle composée des secteurs de l’éducation, de la santé, de la formation professionnelle, et de la Solidarité nationale que je préside, installée dernièrement par le Premier ministre, a élaboré une circulaire interministérielle pour prendre en charge les vides qui sévissaient par le passé et renforcer la coordination intersectorielle afin de faciliter l’intégration de cette catégorie dans le milieu scolaire”, a-t-il déclaré, faisant savoir que des enfants aux besoins spécifiques auront leur manuel en braille dans les délais.

Le ministre a évoqué à l’occasion, le dossier du recrutement des diplômés des Ecoles normales supérieures (ENS), où il a rappelé que tous les diplômés de cette école pourront enseigner et ce, “grâce à la dérogation accordée par le Premier ministre qui prendra en charge le surnombre depuis 2016”. M. Belabed a, toutefois, tenu à préciser que “la liste de réserve reste en vigueur dans le cas où le nombre sortant de cette école s’avère insuffisant”. Par ailleurs, le ministre a fait savoir que le traditionnel cours inaugural cette année sera en relation avec le contexte que vit le pays, arguant que “l’école ne saurait rester en marge de ce qui se passe dans le pays”. “Elle va contribuer en collaboration avec nos partenaires, pour faire connaitre les efforts consentis par l’Etat. Un cours qui encourage, entre autres, le raffermissement des liens entre les citoyens, et entre les citoyens avec leur Etat dans l’intérêt du pays”, a-t-il expliqué. A noter que plus de 9 millions d’élèves devront rejoindre les établissements scolaires lors de la prochaine rentrée dont plus de 36.000 appartiennent à la catégorie des personnes aux besoins spécifiques.