Boualem. Belhadri

Les ouvriers de l’office national de l’assainissement, de la wilaya d’Ain Témouchent, sont confrontés à une situation des plus critiques jamais enregistrés depuis la création de l’EPIC, le 21 Avril 2001 alors qu’auparavant la gestion, l’exploitation et la maintenance des réseaux et des systèmes d’épuration étaient léguées aux collectivités locales qui ont montré leur faiblesse et leur limite dans le bon fonctionnement de ces ouvrages et installations. Ils observent, depuis deux mois des sit-in, de deux heures par jour devant le siège de la direction, sise route d’Oran. La situation qui y prévaut est alarmante à tel point que l’office est presque en cessation de paiement des ouvriers. Ces derniers se sont exprimés sur les colonnes de la presse et se sont confiés aux micros des médias et de la radio locale à plusieurs reprises. Ils réclament des droits sociaux, syndicaux, des indemnités de risque de contamination d’épidémie, de nuisance, de sécurité. En somme ils demandent l’augmentation des salaires qui sont dérisoires et l’amélioration des conditions de travail. En 2017, ils recevaient leur salaire, tous le 24 de chaque mois et à partir de juillet 2018, les choses commençaient à prendre ce qu’ils ne désiraient pas voir un jour, c’est-à-dire les retards dans le paiement de leur salaire. « On touche 30 mille dinars mois, et l’on n’arrive pas à joindre les deux bout », disait un ouvrier qui poursuit « avec le retard que l’on assiste depuis plusieurs mois on est face à une situation déplorable non enviable. » Le ministre Ali Hamam qui était en visite, dans la wilaya d’Ain Témouchent, avait dit « que des décisions ont été prises au niveau du gouvernement pour pouvoir payer les ouvriers pendant 05 mois. Cependant il a précisé que l’ONA est une EPIC et par conséquent, il doit trouver les moyens financiers et on aucun cas il ne doit continuer à recevoir des subventions de l’Etat pour les besoins salariaux ou de fonctionnement. L’idée de créer une unité de la SEOR qui va chapeauter les deux EPIC, c’est-à-dire l’ADE et l’ONA est selon certain un début de solution de la crise financière que traverse l’ONA. La décision relève-t-elle des autorités de la wilaya ou du ministère ? La question n’a pas été abordée lors de la visite du ministre Ali Hamam.