Zitouni Mustapha
Sens interdit, feux tricolores, Stop, lignes continues et stationnement interdits, pour ne citer que ceux-là, tous ces basiques du code de la route et qui régissent la bonne conduite et la bonne communication routière, ne sont pas respectés sur les routes d’Oran qu’elles soient en milieu urbain ou en périphérie. En résumé, la circulation routière dans l’une des plus importantes villes du pays, n’obéit à aucune réglementation.
Si les automobilistes ont leur part de responsabilité dans cette anarchie que tout le monde peut constater de visu à travers toutes les artères de la ville d’Oran, il est n’en demeure pas moins que l’on doit s’interroger sur l’inquiétante absence des pouvoirs publics, qui semblent totalement dépassés par le phénomène anarchique qui sévit sur nos routes. Une direction des transports absente, des services de la commune d’Oran tout aussi absents laissant les agents de police dédiés à la circulation, seuls sur le terrain. il faut dire que la ville d’Oran n’a toujours pas de plan de circulation et cela date depuis plus de vingt années ce qui explique en grande partie, l’anarchie qui règne sur les routes de la ville.
Si l’APC d’Oran, brille par son absence quant à l’installation de plaques signalétiques, la direction des transports de la wilaya censée être en charge de la régulation de la circulation routière, ne semble pas s’inquiéter outre mesure de cette anarchie contraignante pour les automobilistes comme pour les piétons, une situation qui dure depuis de longues années et ce n’est pas seulement la hausse du Parc automobile qui en est la seule cause.
Tout le long de cette semaine écoulée, les automobilistes devaient prendre leur mal en patience, quel que soit le tronçon de route ou ils se trouvaient, la situation était chaotique sur la plan de la circulation routière. En plus des dangers qui guettent tout instant, il faut se mettre dans la peau de pilote de course pour aborder les ronds-points ou plutôt les points noirs depuis longtemps détectés par les oranais, qui sont les grands giratoires de la station d’essence El Bahia ou encore celui de la cité Djamel Eddine ou les plus téméraires des conducteurs, subissent angoisses et stress à tout instant. Même les policiers affectés à ces ronds-points, se retrouvent totalement dépassés.
On ne redira jamais assez, à quand un plan de circulation pour la ville d’Oran ? si après 20 années, les pouvoirs publics et notamment, la direction des transports de la wilaya d’Oran, n’a pu établir ce plan de circulation tant de fois annoncé, il est clair et légitime de se poser la question sur les compétences des uns et des autres en charge de leur propre secteur.
Ceci sans s’étaler sur les bus et leur état et bien entendu sur le mode conduite de leurs chauffeurs, qui restent un des autres points noirs qui font que la circulation routière à Oran, soit non seulement anarchique, mais surtout dangereuse comme le confirme tous les jours les bilans des services de la protection civile sur le nombre de blessés et de morts enregistrés au quotidien sur nos routes.