Zitouni Mustapha
Annoncé au courant de l’année 2016 mais seulement pour la capitale Alger par l’ex ministre de la culture et actuel prétendant à la magistrature suprême, Azzeddine Mihoubi en L’occurrence, voilà que l’on vient d’apprendre qu’un multiplex de cinéma devrait bientôt voir le jour à Oran, en lieu et place de l’actuel cinéma Murdjadjo. Dans ce cadre, ce sont trois salles qui devraient prochainement être construites à la place du Cinéma Murdjadjo pour former le premier multiplex de la ville d’Oran et du pays.
Selon nos sources, le projet en question rentre dans le cadre des projets structurants de la capitale de l’ouest, qui doit accueillir les Jeux Méditerranéens en 2021. Mais on ignore pour l’heure la date de lancement de ce projet ni les délais de livraisons.
Oran une capitale connue pour le nombre de jeunes mais aussi pour ses passionnés de cinéma et de culture, reste une ville pauvre en salles de cinéma pour ne pas dire, n’a pas du tout de salles de cinéma, si ce n’est la cinémathèque d’Oran qui malgré les aléas, a résisté en programmant des projections de films, de courts et moyens métrages. A proximité, l’institut français, programme régulièrement des projections de diverses thématiques.
Il faut savoir que la ville d’Oran était connue par ses salles de cinéma de quartiers, elle en comptait près d’une centaine, toutes tombées dans la décrépitude. Il faut dire, que la volonté de briser tout élan d’entreprendre était bien réelle et les services communaux aux cotés de la direction de la culture, si on peut l’appeler ainsi, ont fait le reste, mettant le dossier de l’entretien des salles dans les derniers tiroirs à ne pas ouvrir.
A un passé récent, pour les oranais, le cinéma en après-midi en soirée, faisait partie intégrante du programme de sortie et depuis, plus rien, avec une génération qui n’a jamais eu à connaitre une salle de cinéma de l’intérieur.
Le plus aberrant, c’est qu’Oran a eu à abriter des festivals de cinémas, sans que pour autant, elle n’ait de salles de cinéma fonctionnelles, ce qui étonnaient énormément, les invités des festivals, parmi lesquels nos voisins tunisiens et marocains et les égyptiens qui ne s’étaient jamais retenus pour nous le faire remarquer. Mais, il faut le signaler que nos organisateurs et nos concepteurs de ces festivals, avaient d’autres visées et d’autres intérêts en tête, les enveloppes ministérielles mise à disposition étaient conséquentes mais jamais divulguées. Ce qui avait d’ailleurs assez irrité l’ex ministre de la culture KhalidaToumi, lorsque les journalistes qui couvraient l’un des festivals qu’elle a repris après son prédécesseur, Hamraoui Habib Chawki, qui avait posé la question qui fâche, celle de savoir combien a couté « son » festival.