Boualem. Belhadri

Dans le cadre du programme algéro-français de partenariat institutionnel PROFAS C+, une importante réunion a eu lieu à l’institut de technologie moyen agricole spécialisé (ITMAS). Elle a été consacrée au dossier des zones humides oranie-chott Chergui- Dahra, un espace géographique qui englobe plus d’une dizaine de wilayas du centre et de l’ouest du pays.
Le conservateur des forêts de la wilaya d’Ain Témouchent qui lui a été léguée la présidence avait souligné en substance « que l’objectif de ce conseil s’inscrit en droite ligne avec les recommandations de la direction générale des forêts qui visent à lutter contre la dégradation des zones humides et les causes de leur pollution.
Il a cité entre autre le pompage illicite des eaux des retenues collinaires, les rejets des déchets et des produits toxiques de certaines de certaines unités industrielles à proximité de ces zones. » Tout ceci entre dans le cadre de la protection et de la préservation de la biodiversité. Cela nécessite bien entendu l’élaboration de plans de gestion intégrés des zones humides avec leur valorisation en tant que biens devant permettre l’aboutissant d’actions durables et profitables aux porteurs de projets.
Alors que des responsables s’aventurent à dire que la wilaya d’Ain Témouchent dispose 16 zones humides, jusqu’à l’heure où l’on met sous presse seule l’île de Rechgoun qui est classée en tant que telle selon la convention Ramsar, en juin 2011.
Tout le reste nécessite de revoir leur statut, car beaucoup ne se conforment pas avec les critères énumérés dans le cadre de Ramsar. Selon la définition reconnue mondialement « Les zones humides sont des milieux diversifiés et au fonctionnement écologique complexe, ce d’autant plus qu’ils peuvent avoir été modifiés ou dégradés par des activités anthropiques. » Aussi « ces zones font l’objet d’engagements internationaux de préservation, de restauration et de gestion de manière durable dans le cadre de la convention de RAMSAR, et d’obligations communautaires de protection et de rapportage dans le cadre de la directive sur les habitats d’intérêt communautaire. » On porte à la connaissance de tous ceux qui s’intéressent de près, que les stations d’épuration ne sont pas des zones humides.
Une autre définition dit « On entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année ». Ce que nous proposons pour l’heure est cadastrer les zones humides qui répondent aux normes et critères définis par la convention Ramsar.
Le cadastre des zones humides commence par leur délimitation, une opération coûteuse qui nécessite des fonds pour lesquels les ministères directement concernés doivent se prononcer en toute transparence et avec des échéances dans le temps et dans l’espace. Espérons !