J.Moncef
Hier, le tribunal criminel de première instance d’Oran a condamné le dénommé B.S. à 12 ans de réclusion. Ce dernier devait répondre du grief de trafic de stupéfiants par bande organisée. Selon les faits, il a été arrêté suite à la saisie de 300 kg de kif au niveau d’une localité proche de Bab el Assa à quelques encablures de la frontière algéro marocaine. Ce mis en cause et selon les faits a été acculé suite à une emprunte relevée sur un verre d’alcool retrouvé à l’intérieur de la Renault 25 devant transporter les stupéfiants.
En effet, en date du 6.9.2016, les gendarmes venaient d’intercepter un véhicule de marque Renault 25 portant la quantité de kif citée plus haut. Les occupants de cette voiture qui avaient vu des éléments sécuritaires s’approcher d’eux alors qu’ils chargeaient ces stupéfiants, avaient réussi à prendre la fuite. Les gendarmes et suite à cette saisie passeront au peigne fin ce secteur de même que la voiture et les objets trouvés à l’intérieur. Un relevé d’empreinte est alors effectué. Mais en le comparant avec le fichier de suspect dont ils disposaient, ils ne pourront mettre aucun nom sur des empruntes relevées. Il s’agit de l’emprunte d’un pouce laissée sur un verre d’alcool trouvé dans cette voiture. Selon toute vraisemblance, les trafiquants étaient entrain de boire dans le véhicule. Près d’une dizaine de jours après cette saisie alors que l’enquête piétinait, un véhicule est contrôlé par les gendarmes au niveau le la même localité, trois personnes étaient à bord dont B.S., son père et une autre personne jusque-là rien ne présageait que B.S. allait être arrêté. En leur demandant les documents de la voiture, B.S. dira les avoir oublié chez lui. Pour éviter toute contrainte avec ce corps sécuritaires, le père se proposera d’aller les chercher pendant que son fils l’attendrait à la brigade. Ce qu’il fit mais entre-temps, un contrôle d’identité et d’emprunte est établi, le père reviendra avec les documents demandés, toujours rien à signaler, mais la comparaison des empreintes relevées avec celle du verre d’alcool, détermineront qu’il s’agit de l’empreinte de B.S. il a été arrêté et confronté aux faits. Face à cette preuve scientifique, il passera aux aveux, expliquant qu’il se trouvait avec les trafiquants qu’ils lui auraient demandé de leur assurer la route. Buvant de l’alcool à bord de la R.25, il laissera son verre au moment où il est descendu. Une preuve capitale qui le chargera. Ses complices demeureront en fuite. A la barre du tribunal criminel, il maintiendra ses dires. Le représentant du ministère public requis contre B.S. 15 ans de réclusion. Quant à sa défense s’alignant sur les déclarations de son mandant, elle plaidera les circonstances atténuantes.
Notons que la perpétuité a été retenue contre les mis en cause se trouvant en fuite.