Boualem. Belhadri

Selon la direction de l’industrie de la wilaya d’Ain Temouchent, qui s’est confessée à la presse, avant-hier, une enveloppe de 350 milliards de centimes a été au secteur pour la viabilisation de la zone industrielle de Tamzourah (55 km au nord-est d’Ain Temouchent), un Méga Projet qui s’étend sur une superficie de 205 ha et extensible à 300 ha, d’après l’ex directeur de l’industrie qui était en poste en 2014. Il est à noter que cette nouvelle zone est quasiment contiguë à celle de la wilaya d’Oran. Les deux ZI longent la RN 108, un axe reliant Ain Temouchent-Oran, via Hammam Bou Hadjar, Ain El Arbaa et Tamzourah. Présentement, cite la source d’information le taux physique a atteint 33%. A la fin 2018, sur les 205 ha que compte ce type d’espaces industriels environ 160 ont été cédés, 120 auraient été  attribués à 82 investisseurs. Et au final environ 30 permis de construire auraient été délivrés à cette époque nonobstant les obstacles générés par les ajournements de l’ANIREF, l’agence nationale de l’investissement et de la régulation du foncier, en charge de la viabilisation de la zone industrielle de Tamzourah. Le représentant de la direction de l’industrie qui s’est confessé à la presse estime que les travaux de viabilisation seront achevés durant le premier semestre de l’année 2020. On apprend par ailleurs que les autres porteurs de projets en cours d’installation, hormis le retard de l’ANIREF, « se plaignent de la rareté de main-d’œuvre non pas celle dite qualifiée mais aussi des manœuvriers, du tout-venant pour des travaux ordinaires ne nécessitant pas de qualification ». L’on se rappelle qu’en 2015, les élus de l’APW ont opté pour la création d’un centre de formation spécialisé pour les besoins urgents de la ZI de Tamzourah en main d’œuvre qualifié. Les autorités de la wilaya accompagnées des directeurs de l’industrie, de la formation et l’enseignement professionnels avaient visité l’ex siège de la garde communale, un bien de l’APC pour le transformer en centre de formation.

A cette époque le directeur de la formation avait demandé de lui affecter ce siège en bonne et due forme afin qu’il puisse engager la procédure de mise en place des crédits nécessaires pour entamer les travaux d’aménagement, d’une part, et demander des postes budgétaires pour le personnel enseignant. Face à cette situation certains promoteurs « se demandent si l’Etat peut envisager de les autoriser à recruter parmi les émigrants d’Afrique subsaharienne sachant l’écueil administratif que constitue l’installation irrégulière de nombre d’entre eux. » Enfin, comme la ZI est arrivée à saturation et il ne restait que  43 ha non encore concédés, des responsables ont jugé introduire une demande d’extension à hauteur de  300 ha. Mais l’extension impose évidement un complément d’étude par l’ANIREF qui va se traduire par une réévaluation des travaux de viabilisation. Était-ce possible ?