S. O
Le juge d’instruction près la 4ème chambre du tribunal pénal d’Oran a renvoyé à la semaine prochaine, le verdict de l’affaire de détournement de plus de 01 milliard de centimes de l’office national d’alimentation de bétail (ONAB), dans laquelle, sont accusés, un comptable dudit office, répondant aux initiales M. Mokhtar, âgé de 38 ans et une responsable de caisse au niveau de la banque agricole et du développement rural (BADR), répondant aux initiales de B.N. Les deux mis en cause risquent des peines de 8 ans de prison ferme, assortis d’une mande de 1.1 milliards de cts et 1.5 milliards de cts. Ils sont accusés de faux et usage de faux et de détournement de fonds.
La genèse de cette affaire remonte à quelques mois, lorsque les services de sécurité ont ouvert une enquête, après que le dicteur de l’agence BADR, a déposé une plainte pour détournement. Le directeur a fait état de l’existence d’un important trou financier, signalé par une employée de l’ONAB. L’investigation, a permis après quelque jours, de découvrir l’identité du mis en cause, il s’agit d’un comptable de l’ONAB, ce dernier a effectué des retraits en utilisant quelques 28 chèques d’un montant de 50 et 70 millions de cts à son nom. L’expertise a révélé que les chèques ne portaient, ni le cachet ni la signature du directeur financier de cette entreprise, mais l’opération de retrait a été pourtant validée. Cette situation a poussé les enquêteurs à se douter de l’existence probable d’un complice au niveau de cette agence bancaire. Il en fut ainsi et les enquêteurs ont découvert qu’une responsable de caisse, aurait aidé le comptable véreux à faire passer les chèques. Le premier mis en cause a été arrêté et placé sous mandat de dépôt alors que la deuxième a bénéficié en premier lieux d’une citation à comparaitre comme témoin avant qu’elle ne soit accusée de complicité. Lors du réquisitoire, le comptable a avoué les faits retenus contre lui. Toutefois, sa défense a précisée devant la cour, que leur client n’a retiré que 11 chèques équivalant à 800 millions de centimes, et que l’anarchie au niveau de l’ONAB a permis à des responsables de cet office de profiter de cette affaire pour liquider des trous financiers déjà existants avant même cette affaire. S’agissant de la caissière, le compactable a bel est bien confirmé que c’est sa complice, précisant qu’il partageait les gains avec elle à chaque retrait. Cette dernière, a, quant à elle niée tous les faits. Elle a clamé son innocence en présentant des documents qui attestent qu’elle n’a pas été la seule à avoir procédé à des opérations financières avec ce comptable. Le Directeur de l’agence a affirmé, les propos de la caissière, précisant qu’elle n’a rien avoir dans cette affaire et que les opérations effectuées étaient légales. Affaire à suivre.