Hafida B.
Lors de sa visite à Oran au mois d’aout de l’année dernière, le ministre de la justice garde des sceaux, Belkacem Zeghmati, a été pris de colère face au retard monstre dans la réalisation des structures relevant du secteur de la justice.
Il avait alors, donné instruction pour activer la cadence des travaux, mais surtout pour réceptionner au plus tard au mois de janvier 2020, le pénitencier de Bir El Djir celui sis sur el 4ème bd périphérique face au bd des deux lions, dont les travaux avaient démarré en 2009. Lors de cette visite, le taux d’avancement des travaux de cette structure a été évalué à 85%, sauf qu’au jour d’aujourd’hui, soit 06 mois après, cette structure n’est pas encore réceptionnée. Sachant que ce pénitencier d’une capacité de 1.000 détenus et dont les travaux ont débuté en 2009, devait alléger de la surcharge enregistrer au niveau des différentes maisons d’arrêt de la wilaya d’Oran, à l’exemple de celle de M’dina El J’dida l’illustre « El Kasba », dont la réalisation relève de l’ère coloniale. D’ailleurs « El Kasba » fait partie de l’histoire de la révolution algérienne, Ahmed Zabana, Safa Kaddour et bien d’autres condamnés à mort, notamment des chahid et de grands moudjahidines, y ont été emprisonnés et torturés. Les structures en projet du secteur de la justice continuent à enregistrer un grand retard, dans la wilaya d’Oran. Hormis, le pénitencier de Bir El Djir, il y a le tribunal de la localité Es Senia dont les travaux ont commencé en 2011 toujours au stade des gros œuvres ainsi que celui de Gdyel. Lors de la rencontre Gouvernement-Walis, M. Zeghmati a mis en avant « l’importance majeure que revêt le parachèvement des travaux de réalisation des établissements pénitentiaires, dont les chantiers ont déjà été lancés ». il a souligné « qu’il s’agit d’une mission qui incombe aux walis, qui doivent redoubler davantage d’efforts pour remédier à la situation actuelle et prendre en compte l’environnement sécuritaire des établissements pénitentiaires, lors de l’octroi des permis de construction ». Le ministre a rappelé que « l’humanisation des conditions d’incarcération figurait parmi les objectifs du programme présidentiel », M. Zeghmati a indiqué que le système pénitentiaire algérien a hérité des établissements datant de l’époque coloniale, « d’où la difficulté d’assurer les meilleures conditions d’incarcération au vu du problème de surcharge ». Le ministre de la Justice a appelé les walis à œuvrer à l’accélération des travaux des projets décentralisés du secteur, consistant en 11 cours de justice, 30 tribunaux, 7 tribunaux administratifs, 3 annexes de tribunaux et 4 centres d’archives régionaux.