Hamra.Fouzia

L’ANGEM, est un dispositif mis en place pour lutter contre le chômage et la précarité dans les zones urbaines et rurales en favorisant l’auto-emploi, le travail à domicile et les activités artisanales et de métiers, en particulier chez la population féminine. C’est un dispositif, destiné aux personnes sans diplômes mais ayant des qualifications et pouvant être productives. Il est surtout destiné aux personnes sans ressources, ne pouvant postuler au dispositif ANSEJ et CNAC.

Le montant des crédits accordés aux promoteurs ANGEM, étant minime allant de 250.000 à 1.000.000 de D.A, la procédure d’en bénéficier devrait être des plus allégées et des plus rapide, or il en est autrement à Oran.
« Le traitement du dossier peut prendre 8 mois voir plus », disent des promoteurs ANGEM. « J’ai déposé mon dossier complet, il a fallu que j’attende qu’il passe par une commission et là on m’a demandé de changer de fournisseur, alors qu’ils savent que ce n’est pas évident d’en trouver, si au moins ils avaient une liste à nous proposer. », dira une dame désirant lancer un atelier de confection. Un jeune homme, se plaindra à son tour, « Pour moi mon dossier n’a pas été traité car la personne devant assurer ce travail a été absente en congé de maladie et personne ne la remplaçait.». Une autre femme qui commençaient à perdre espoir, dira, « Le temps qu’on me réponde et me demandent de changer de fournisseur c’est tous les documents de mon dossier qui avaient expiré, a savoir, le certificat de résidence et surtout le document de non affiliation et celui des impôts.». Cette dame a du refaire son dossier, l’a déposé et attend toujours selon ses dires. Une autre femme, qui après 8 mois a vu son dossier accepter a été orienté vers la banque et là c’est un autre périple qui a commencé pour elle. En fait, alors qu’elle croyait qu’elle pouvait travailler chez elle, on lui a demandé de présenter un contrat de location d’un local pour bénéficier du crédit. « C’est une aberration » dira-t-elle, et d’ajouter, « On me prête moins que 01 million de D.A pour acheter du matériel de pâtisserie selon une facture établi par un fournisseur, d’ailleurs le chèque est remis à ce dernier, et là on me demande un contrat de location d’un local commercial.». Cette dame, a été encore plus révoltée contre « Les employés de l’ANGEM qui ne lui ont en aucun moment parlé de la nécessité de présenter le contrat de location d’un local commercial.». D’autres personnes diront avoir abandonné leur projet justement à cause du contrat de location exigé. Et pourtant du coté des pouvoirs public, on dit de l’ANGEM, le dispositif le plus allégé, sans jamais parlé de contrat de location d’un local commercial. Sur le site de l’ANGEM, ont peut lire que ce dispositif a été destiné pour les citoyens sans revenus, qu’il ouvre droit à des microcrédits remboursables, destiné pour les projets et les activités dont le coût ne saurait dépasser 1.000.000 DA, permettant l’achat d’un petit équipement et matières premières de démarrage et de la couverture des frais nécessaires au démarrage d’une activité ou un métier. Les délais de remboursement pour ce crédit, peuvent aller jusqu’à 8 années avec un différé de trois (3) années pour le remboursement du crédit bancaire. Le dispositif ANGEM, accorde également directement, des microcrédits non rémunérés au titre de l’achat de matières premières, pour un montant ne dépassent pas les 100.000 DA, ce montant est élevé à 250000 DA au niveau de dix wilayas du Sud. La durée de remboursement ne peut dépasser 36 mois. Un intéressant dispositif et d’intéressantes formules pour peu que la bureaucratie soit combattue.