J.M

Alors que le monde se barricade, pour empêcher la propagation du virus Covid-19, les Algériens continuent eux, à circuler librement, et même à se rassembler dans les coins des cités, faisant fi des appels lancés par les hauts responsables de l’Etat ainsi que les autorités locales qui ont pris toutes les initiatives nécessaires pour désinfecter, sensibiliser et même confiner les voyageurs venus dernièrement de l’étranger. Si certaines familles oranaises ont sagement exécuté les cosignes en optant pour l’auto-confinement, d’autres n’ont pas adhérées à ces mesures d’exception. Beaucoup de voix se sont élevées pour appeler à des mesures encore plus drastiques, après les décisions prises pour Blida et Alger. Mais Oran qui compte près d’une dizaine de cas positifs au niveau des établissements hospitaliers CHUO et EHUO et des centaines de cas confinés au niveau des hôtels et complexes de la wilaya, n’a pas été concernée. Dans des cité populaires à l’image de la cité Perret qui se situe à quelques encablures de l’hôpital de Plateau (CHUO), il n’y a aucun signe de confinement, ni de mesures strictes pour empêcher les citoyens de se regrouper dans les coins et els allées de la cité ou encore sur la rue avoisinante en l’occurrence Mohamed Boudiaf (ex-Mostaganem). Dès la levée du jour, des jeunes, des personnes âgées et même des enfants sortent à la rue, non pas seulement pour s’approvisionner en aliments essentiels, mais uniquement pour rester dans le coin jouer ou discuter, alors que les consignes strictes mettent en garde contre ces regroupements de plus de 2 personnes et insistent sur la distance d’un mètre entre les personnes.
Du côté des services de l’APC aucune opération de désinfection n’a été prévue au niveau de cette ville concentrée dans une cité. Si ce n’est deux jeunes bénévoles qui ont procédé à la désinfection à l’intérieur des ailes. Comme d’habitude, quand les responsables locaux font défaut, c’est aux résidents de prendre les choses en mains, et d’assurer la mission de du nettoyage comme c’est le cas avec l’entretien des parties communes. Mais ces efforts restent insuffisants à cause du manque des moyens. A quand une prise en charge et une considération pour la cité Perret et ses habitants ?