F.L &F.B

Les pluies torrentielles qui se sont abattues dans la soirée de samedi sur Oran, n’ont pas été sans conséquences dramatiques. Cela était d’ailleurs prévisible, oran se montrant vulnérable à chaque fois que dame nature se met en colère. Les pluies qui se sont abattues sur Oran à partir de la fin de l’après-midi de samedi jusqu’au petit matin de dimanche, ont provoqué un affaissement de terrain à Mers El Kebir à hauteur du bidonville Lala khedidja, s’en est suivi l’effondrement du mur d’une habitation précaire sur ces habitants, une maman âgée de 42 ans et son bébé âgée de 1 an et demie. Le bébé est mort sur le coup et la maman évacuée de sous les décombres, portant des blessures a été transférée au service des urgences de l’hôpital Medjber Tami dans la commune Ain El turck.

Les habitants de ce bidonville ont passé la nuit dehors, craignant sur leur vie sous une pluie et des tonnerres donnant des frissons. La protection civile dépêché sur le lieu évacuait les eaux des habitations mais c’était peine perdue la pluie ne s’arrêtaient pas. Même scénario au niveau des bidonvilles de la localité Ain El Beida et Es Senia dont les ruelles ont été obstrués par les eaux pluviales, rendant ainsi difficile l’accès des pompiers appelés à la rescousse des riverains. Les habitants des bidonvilles « El Oued », « Doaur Maroc », « Cheklaoua » et « El carrière » à Ain El Beida, ont passé la nuit à vider leur maison des eaux alors que ceux habitant les bidonvilles « Cumo », « La Gare » et l’hippodrome certains sont resté sur place pour évacuer les eaux et d’autres ont pris refuge dans les arrêts du tramway. Signalons qu’hier les inondations ont touchés mêmes des villas dans des quartiers huppés, à l’exemple des Castors, Gambetta et Saint Hubert. « Les remontées des eaux ont pour cause l’absence du curage des avaloires », disent des habitants de villas ayant également passé la nuit à évacuer les eaux.
La protection civile sur tous les fronts
La nuit du samedi à dimanche a été blanche pour les éléments de la protection civile, ils étaient sur tous les fronts, auprès des citoyens à travers les communes de la wilaya à l’instar de Mers El Kebir, Bousfer, Ain El Turck, Tafraoui et dans les bidonvilles évacuant les eaux des ruelles et des habitations précaires, mais aussi au niveau des grandes artères de la ville qui se sont transformées en lacs. En fait, la remontée des eaux pluviales a provoqué la fermeture de plusieurs routes, notamment des artères principales. Les éléments de la protection civile ont ainsi passé la nuit à pomper ces eaux, pour rétablir la circulation, ils ont aussi sauvé des personnes se retrouvant coincés dans leur véhicule pris au piège des pluies notamment dans les trémies de la ville qui ont été complètement submergées par les pluies à l’exemple de la trémie de la cité Djamel, du bd millénium, du 4ème bd périphérique et autres.
Nuit tourmentée pour les habitants du vieux bâti
Le tonnerre et les pluies orageuses de la nuit du samedi à dimanche ont mis sur le qui-vive les habitants des quartiers populaires de la ville d’Oran, ceux logeant dans des habitations vétustes classés dans leur majorité en péril ou tout simplement à risque. Ces citoyens à chaque averse et à chaque soufflement de vent redoutent le pire, ils redoutent de se retrouver sous les décombres des semblants toits et murs qui les abritent. A Saint Pierre, Plateau,Ibn Sina, El Derb, Saint Antoine, M’dina j’dida, Saint Eugène, les planteurs et Sid El Houari, et la liste des vieux quartiers de la ville est longue, des citoyens n’ont pas fermé les yeux, prêtant oreille à tout craquement signe d’un effondrement pour se précipiter dans la rue. Ces citoyens ont également passé la nuit à évacuer les eaux pluviales qui s’étaient invités chez eux. « Ce que nous redoutons aussi c’est la période après la pluie lorsque les murs ayant absorbés les eaux commencent à se craqueler et risquent ainsi de s’effondrer. », expliquera un habitant du quartier de Saint Pierre. Ces citoyens attendent de sortir des zones d’ombres où ils se trouvent.
Installation d’une cellule de crise à la wilaya
Le wali d’Oran Abdelkader Djellaoui, a eu à son tour une nuit agitée, dès que l’information du décès du bébé suite à un effondrement dans la commune de Mers El Kebir, lui est parvenue il s’est rendu dans le lieu. Le wali qui a constaté l’ampleur des dégâts causés par les pluies, dont la densité est passé de 20mm à 30mm en 18 minutes a installé une cellule de crise Le wali a mis en place une cellule de crise, coordonnée par le secrétaire général de wilaya, englobant plusieurs secteurs tels que la sûreté de wilaya, la protection civile et les services des travaux publics et des ressources en eau, dont les représentants sont déployés sur le terrain pour suivre la situation et parer à tout imprévu.